La police iranienne a annoncé l’entrée en application, à partir du samedi 15 avril, de nouvelles mesures pour contrôler le port du voile et obliger les femmes à respecter le hijab obligatoire en Iran depuis la révolution islamique de 1979.
Selon les responsables de la police, de nouvelles caméras de surveillance permettront d’identifier dans la rue, dans les voitures ou dans les centres commerciaux les femmes qui ne respectent pas le voile. Ces nouvelles technologies ne feront pas d’erreur, a annoncé vendredi 14 avril le chef de la police. Une photo des femmes non voilées sera prise sur le vif et envoyée par SMS avec un texte d’avertissement.
En cas de récidive, ces femmes seront présentées devant la justice et devront payer une amende ou seront privées de certains services sociaux et empêchées de quitter le pays. Les voitures des conductrices non voilées pourraient être saisies pour plusieurs semaines. De même, les restaurants, les cafés ou les magasins où les employées ne respectent pas le voile risquent d’être fermées.
Depuis la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour non respect du voile, un nombre croissant de femmes ne portent pas le foulard dans la rue en signe de protestation. Le procureur adjoint d’Iran a annoncé que ceux encouragent les femmes à enlever le voile pourront être condamnés à une peine allant jusqu’à dix ans de prison.