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Donateurs de Bazin arrêtés à Conakry : une réaction judiciaire expéditive face à l’inaction sur les drames humains

Par Amadou Dioulde Diallo
16 février 2025 à 12:00
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Le 4 février 2025, la distribution gratuite de Bazin a secoué la ville de Conakry, faisant plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, la justice guinéenne s’est mise en branle en procédant à l’interpellation des personnes impliquées dans cet incident.

Les présumés auteurs de la mobilisation en faveur de l’octroi de quatre mille Bazin par un commerçant ont été déférés devant le tribunal de première instance de Mafanco, jeudi 13 février 2025. Cependant, cette démarche soulève des interrogations. Pourquoi une réaction judiciaire aussi rapide et ferme contre des citoyens offrant gratuitement des habits, alors que des tragédies humaines d’une ampleur bien plus grande restent sans réponse ? Pendant ce temps, le drame survenu le 1er décembre 2024 à Nzérékoré, qui a fait 56 morts, selon le bilan officiel, lors de la finale d’un tournoi doté du trophée Général Mamadi Doumbouya et les tueries de plus de 50 jeunes lors des manifestations sous le CNRD n’ont fait l’objet d’aucune enquête.  

Le 10 février 2025, un gendarme a été arrêté à Kankan pour avoir frappé et blessé un citoyen lors d’un contrôle routier. Ces événements interviennent alors que des citoyens sont tués dans diverses régions du pays, notamment à Conakry, sans qu’aucun responsable ne soit interpellé, malgré les témoignages fréquents accusant les forces de sécurité d’avoir tiré sur des manifestants.

Le 18 décembre 2023, un incendie d’une grande ampleur a frappé le principal dépôt des hydrocarbures de la Guinée situé au centre administratif de Kaloum. Près de deux ans après, les résultats des enquêtes annoncés ne sont toujours pas rendu public.

L’autre cas, c’est la condamnation de l’éleveur qui a tué un lion à Salambaldé dans la préfecture de Mali. L’opinion publique n’a pas manqué de s’indigner que la justice soit si prompte à agir alors que des citoyens sont tués depuis des années et pour lesquels il n’y a jamais eu d’enquête.

Pourquoi la justice a-t-elle réagi avec une telle célérité dans ce dossier, alors qu’elle reste inerte face à des drames bien plus tragiques ? Une question qui demeure sans réponse et qui met en lumière l’imprévisibilité de l’action judiciaire.

Quant à la tragédie de Nzérékoré, qui a pourtant coûté la vie à plusieurs citoyens, aucune interpellation n’a eu lieu trois mois après les événements. Bien que récemment, le Premier ministre, Bah Oury, ait annoncé la disponibilité du rapport produit par la commission d’enquête, les familles des victimes attendent toujours la publication des résultats, censés établir la vérité sur cette affaire.

En visite dans la région forestière dans le cadre de l’immersion gouvernementale, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Bogola Haba, présent lors de la finale qui a viré au drame, a affirmé qu’il était opposé à la tenue de ce tournoi. Cette déclaration de Bogola Haba a mis en lumière son implication présumée dans l’organisation de l’événement, pourtant ni lui, ni aucun autre membre du gouvernement n’a été inquiété.

Selon plusieurs observateurs, cette situation met en évidence la légèreté de la justice guinéenne, qui semble réagir avec promptitude contre les plus faibles, tout en protégeant les plus puissants.

Ces faits relancent également le débat sur l’indépendance de la justice guinéenne et le manque de courage des magistrats, qui agissent visiblement avec sélectivité et sous l’influence de l’exécutif.

Les acteurs de l’appareil judiciaire sont les seuls qui peuvent expliquer sur quelle base ils sélectionnent les dossiers pour lesquels ils agissent avec une telle célérité. Malheureusement, ils ne le feront probablement que lorsqu’il sera trop tard, à l’image des magistrats qui, le lendemain du coup d’État du 5 septembre, ont avoué avoir été soumis à des pressions durant le régime d’Alpha Condé.

Quoi qu’il en soit, malgré les déclarations du chef de la junte, qui a annoncé que la justice serait la boussole guidant la transition, les récents développements de l’actualité judiciaire ont mis en lumière l’absence d’indépendance de celle-ci, soulignant l’impérieuse nécessité d’une réforme du secteur judiciaire en Guinée.

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