Le colonel Abdoulaye Chérif Diabya a commencé à comparu le lundi 14 novembre 2022, pour la première fois devant le tribunal criminel de Dixinn, dans le cadre du dossier des massacres au stade de Conakry. L’ancien ministre de la santé sous le CNDD, est poursuivi pour “non assistance de personnes en danger”.
Selon l’avocat chargé de défendre l’ancien ministre de la Santé et de l’hygiène publique, des questions qui ont été posées à son client par le tribunal, le ministère public et les avocats de la partie civile, n’ont aucun rapport avec les faits pour lesquels son client comparaît devant le tribunal. Il rappelle que son client est poursuivi pour ”non assistance de personne en danger”.
«Je vais apostropher toute suite que mon client a entamé la phase des questions du tribunal et des autres parties. Sur ces différentes questions, j’ai tenue à ce que le tribunal appelle à toutes les parties prenantes, à rester dans le cadre de l’ordonnance de renvoi qui prévoit les faits d’inculpation de mon client. Il est reproché pour des faits de non assistance de personnes en dangers et les dispositions sont très claires. C’est les dispositions des articles 297 et 298 (qui sont applicables). Lorsque cela n’est pas discuté dans le cadre de l’ordonnance de renvoi, les confrères de la partie civile, le procureur et même le tribunal posent des questions qui ne sont pas en relation avec les faits qui sont reprochés à mon client, je suis obligé d’objecter, par rapport à cela et demander le retour sur le dossier de la procédure», a déploré Me Bomby Mara.
Il signale que ses confrères de la partie civile sont partis au-delà des faits reprochés a son client: «J’estime que le confrère me Alseny Aïssata Diallo est complètement parti à côté de la plaque. Parce qu’il n’est pas question de discuter des faits, par rapport à mon client, d’assassinat, de meurtres, de viols ou de complicité de ses infractions. Il est question de faire état et d’apporter des preuves relatives à l’infraction reproché à mon client qui est là non assistance de personnes en dangers. C’est cadré. Le droit pénal est stricte, le code prévoit avant la sanction.»
Dans le sens de ramener ses confrères sur les faits reprochés à son client, les objections de l’avocat n’ont pas été tenues en compte par le président du tribunal. L’avocat acquiesce et dit comprendre la démarche du président Ibrahima Sory 2 Tounkara.
«Conformément à l’article 400 du code de procédure pénale, il a la police d’audience. S’il estime que mon objection n’a pas lieu ou il connaît le fondement de mon objection, il peut ne pas acheter que je continue d’objecter. S’il estime que mon objection peut venir dans le sens de dissuasion des faits qui sont reprochés à mon client, il est effectivement que c’est dans ce trajectoire là, il va me laisser le faire», a expliqué l’avocat.