C’est une semaine décisive qui s’annonce au sein des Forces vives de Guinée (FVG). Après les manifestations, les 10 et 11 mai dernier, qui se sont soldées par 7 morts, des blessés graves et des arrestations, les FVG appellent à nouveau à manifester les 17 et 18 mai prochain à travers le pays. En dépit de l’échec de leur médiation, les leaders religieux sollicitent la suspension des manifestations pour donner une seconde chance aux négociations avec le gouvernement.
Selon nos informations, les leaders des Forces vives de Guinée vont se retrouver, ce lundi 15 mai, statuer à la demande des religieux. Un communiqué pourrait sortir au courant de la journée pour indiquer si les manifestations sont maintenues ou pas.
Les coalitions politiques et organisations de la société civile membres des Forces vives avaient accepté de suspendre leurs manifestations avant le mois de ramadan à la demande des religieux. Elles avaient voulu, par cet acte, donner largement du temps à ceux-ci pour convaincre le gouvernement guinéen de satisfaire leurs revendications. Au nombre desquelles figure notamment la levée du contrôle judiciaire contre les leaders politiques, la libération des détenus politiques et la levée de l’interdiction des manifestations de rue.
Après plus d’un mois des négociations infructueuses, l’ANAD, le FNDC, le FPP, le FFSG, le FNDC-politique et le RPG Arc-en-ciel et alliés se sont retirés soupçonnant la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya de se servir des leaders religieux pour les empêcher de manifester.
Si les responsables du FNDC ont été libérés après plus de 9 mois de détention à la Maison centrale de Conakry, toutefois, le contrôle judiciaire des leaders politiques et sociaux est toujours en vigueur depuis plus de 7 mois.