D’habitude, pendant les vacances à pareille période, les gares routières sont pleines de monde, d’ailleurs on constate une crise de véhicule de transport. Mais cette fois-ci c’est le contraire. Les chauffeurs ne trouvent pas de passagers. Les rares passagers qui viennent n’atteignent pas le nombre demandé pour un voyage, c’est pourquoi ils se retournent à la maison parfois attendant d’être rappelés.
Le jeudi 11 août 2022, au niveau de la ligne Labé-N’Zérékoré, Bernardette Koundouno, attend que d’autres passagers la retrouvent pour enfin permettre au véhicule de bouger : «Nous sommes là depuis le matin. Je suis avec mon enfant, nous attendons, dans l’espoir que d’autres viendront. Nous n’avons pas le choix, même si nous souhaitons partir maintenant. »
Les mêmes difficultés sont observées à la ligne Labé-Conakry connue pourtant pour l’affluence des passagers surtout à pareil moment. Le responsable de zone ne cache pas son inquiétude. «On ne trouve pas de passagers, même les vacanciers, à l’approche de la fête, ils venaient, mais après la fête plus de passagers. Actuellement un chauffeur peut attendre jusqu’à 6 jours pour pouvoir effectuer un voyage », souligne Boubacar Diallo.
Pour le chauffeur Alpha Oumar les raisons de cette crise sont nombreuses : « Depuis l’augmentation du prix du carburant qui a conduit à l’augmentation des frais de transport le voyage est devenu un luxe pour beaucoup.»
La situation est pareille à la ligne Labé-Kindia. Venu de Tougué avec sa femme, Bella Baldé se voit coincé : « Nous avons beaucoup retardé et depuis le matin le syndicat nous apprend qu’il n’y a eu que deux passagers. Nous attendons, même si l’espoir de voyager aujourd’hui est minime».
Tiguidanké Diallo, correspondante de Guinee360