Le président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) s’est exprimé ce lundi 12 juillet 2020, sur la visite annoncée en Guinée d’une mission conjointe de la CEDEAO, UA et l’ONU.
Cette mission qui arrive à un moment où la Guinée fait face à une crise politique liée à l’organisation de l’élection présidentielle va rencontrer les protagonistes de cette crise afin de renouer le fil du dialogue pour éviter que le pays ne bascule.
Aliou Bah, exprime déjà ses attentes par rapport à cette situation tout en précisant que les acteurs politiques et de la société civile réunis au sein du FNDC ne comptent pas sur l’implication de la communauté internationale pour défendre les valeurs démocratiques en Guinée.
«Ce que nous attendons de cette mission c’est la plus grande implication. Parce que nous avons démontrer que nous comptons sur nous-mêmes. Nous n’attendons pas des directives de la part de qui que ça soit pour se mobiliser.», souligne Aliou Bah dans Œil de lynx
A la veille du double scrutin du 22 mars, des chefs d’État de la CEDEAO étaient attendus à Conakry, pour tenter de convaincre le chef de l’État guinéen de renoncer à l’organisation du scrutin. Mais, cela n’a pas empêché Alpha Condé de dérouler son calendrier, rappelle cet acteur politique.
Malgré ce mauvais souvenir, Aliou Bah souhaite cette fois-ci que la délégation qui est attendue puisse contribuer à faire bouger les lignes dans la bonne direction.
«Surtout faire comprendre à Alpha Condé que c’est politiquement suicidaire de s’engager dans la voie d’un nouveau mandat parce que le peuple de Guinée ne l’admetttra pas », prévient-il
Malgré «les attrocités» et toute sorte de «répressions» dont ils sont victimes, l’opposant réitère la volonté et la détermination des membres du FNDC et l’ensemble de la population guinéenne à poursuivre le combat «pour défendre» la République.
D’où la nécessité de l’organisation de la prochaine manifestation prévue pour le 20 juillet prochain à Conakry.
«Nous espérons que les efforts combinés de l’Interne et de l’externe pourront emmener Alpha Condé à fléchir parce qu’il lui reste encore une seconde chance afin que le processus ne soit sauvé et que la Guinée puisse réunir les conditions adéquates pour aller à une élection inclusive conformément à l’esprit de la constitution de 2010, qui pour notre entendement et à l’entendement du peuple de Guinée est légitime sur laquelle Alpha Condé a prêté serment deux fois », conclut-il