Arrêté le 27 février 2021, le procès du journaliste sportif Amadou Diouldé Diallo s’est ouvert ce mardi 13 avril, devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Ce doyen de presse est poursuivi pour «offense et atteintes au président de la République». À la barre, le journaliste dit ne pas reconnaître les faits «d’offense» mais assume tout de même ses propos tenus sur les ondes de la radio Lynx FM.
«J’interviens souvent dans les émissions sportives. La radicalité dans les discours du président m’a interpellé. En 2010, il a dit que la Primature revient à la Basse-Côte, l’Assemblée à la Forêt. Il pouvait rester muet comme l’avait fait le président Lansana Conté. Deuxièmement, on a instruit le Manding Djallon. Ça a été une bataille rude. Je me suis levé pour combattre cette manière de faire. L’idée c’était pour détruire le Fouta. J’ai eu peur de cette radicalisation du président de la République. Certains actes ont suivi ses propos notamment sur l’axe. Vous conviendrez avec moi tous les 200 morts sur l’axe ont le même patronyme. À la dernière élection présidentielle, le Président a dit quiconque ne vote pas pour le candidat du RPG aura voté pour Cellou Dalein Diallo, le candidat du Fouta Djallon. J’ai bien dit que le Président veut exterminer. Parce que depuis 2010, il est dans la même logique. Je ne suis pas dans l’ethno, j’essaye d’interpeller. Je n’offense pas, j’interpelle», a déclaré Amadou Diouldé à la barre.
Il faut noter que plusieurs responsables de médias ont assisté à cette première audience, notamment le PDG du groupe Lynx-Lance Thierno Souleymane Diallo et Sanou Kerfalla Cissé, PDG du groupe Afric Vision et ancien Président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (Urtelgui).