Avant de quitter la ville de Labé où son gouvernement a séjourné pendant une semaine, Mohamed Béavogui a animé une conférence de presse samedi, au cours de laquelle, il a exposé les difficultés rencontrées par les citoyens. En face des journalistes, le premier ministre a aussi rassuré quant à la lutte contre l’insécurité dans la cité de Karamoko Alpha Mô Labé.
Dans cette ville de la Moyenne-Guinée, le chef du gouvernement a fait savoir qu’il y a également des infrastructures non achevées, ceci, outre le manque qui se présente : «Nous avons besoin de tout achever pour décentraliser les services. Aussi un gros problème de route se pose et avec cela, difficile de déplacer les services et les biens très sincèrement (…)»
Il souligne que c’est un problème auquel il faut s’attaquer très rapidement : «Il existe un manque d’électricité et d’eau et aussi les gens veulent travailler dans ce qu’ils savent faire, avant tout il y’a l’agriculture. On parle beaucoup d’importation de nourriture mais quand vous regardez votre assiette, vous verrez que 80% vient de la Guinée. Pour ça il est important qu’on fasse quelque chose pour l’agriculture.»
Le premier ministre estime que le revenu des populations passe par le travail de la terre : «Nous devons travailler pour avoir notre indépendance alimentaire afin d’éviter les impacts du Covid et de la guerre en Ukraine. Il existe 14 millions de terres cultivables.»
Quid des infrastructures sanitaires ?
Le gouvernement a relancé les programmes pour la réhabilitation d’un nombre important de centres de santé d’une part et la construction d’hôpitaux, a informé Mohamed Béavogui.
«Il nous faut être rapides…», dira-t-il, avant de poursuivre : «En conclusion c’est une bonne chose d’être sur le terrain. A Conakry, on ne voit pas tout ce qui se passe sur le terrain. La deuxième chose, c’est qu’il faut que nous nous investissions pour que notre administration soit renforcée. Nous sommes sur la bonne voie.»
Insécurité à Labé
Le 07 juin dernier, l’ex préfet de Labé, Safioulaye Bah a déclaré qu’un danger imminent serait en train de guetter la région. Pour répondre à cette inquiétude des citoyens, Mohamed Béavogui a rassuré que les services de sécurité sont suffisamment préparés pour y faire face : «Ce qui est clair, ils (services de sécurité), travaillent intensément pour ça. La sous-région entière est sous la pression du terrorisme et tout le monde le sait. Donc, ne vous étonnez pas qu’on nous parle ici de problème de terrorisme. La menace est là, on vit avec.»
Tiguidanké Diallo, correspondante de Guinée360