Dans son exercice de faire le bilan de son département ce lundi 11 mars, la ministre du Plan et du Développement Economique a tout au long de sa conférence, vanté les mérites du président de la république, à travers la mise en place du Plan National du Développement Economique et Social (PNDES), par le biais de son département.
Mama Kanny Diallo a rappelé que depuis l’avènement de la troisième République, plusieurs réformes économiques et financières ont été engagées pour stabiliser le cadre macroéconomique, d’améliorer le climat des affaires, de renouer les relations avec les partenaires techniques et financiers et d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
Ce qui a permis, d’après la ministre, d’en résulter la relance des programmes de coopération et une reprise de l’activité économique avec un taux de croissance du produit intérieur brut qui s’est établi à 5,4 % en moyenne sur la période de 2010 à 2012.
Cette dynamique sera aussitôt affaiblie par la baisse des cours des minerais sur le marché international, les tensions socio-politiques consécutives aux élections législatives de 2013, l’apparition de la maladie à virus Ebola, provoquant un ralentissement de l’activité économique et une décélération de la croissance du PIB qui s’est établie à 3,8% en moyenne, sur l’ensemble de la période 2013-2015.
D’un côté, c’est le cadre macroéconomique qui est resté stable, ceci, par, l’impact positif de l’annulation en 2012, de la dette de la Guinée, au titre de l’initiative PPTE, de l’important appui de la Communauté internationale, de l’ordre de 705 millions de dollars des États-Unis, obtenus dans le cadre de la crise provoquée par la Maladie à Virus Ebola, à la suite des conférences de Bruxelles en mars, de Washington en avril et de New York en juillet 2015, précise la ministre du Plan et du Développement Économique.
De l’autre, la ministre indique qu’en 2016, les actions de son département ont permis d’améliorer la gouvernance statistique en rendant fonctionnel le Conseil National de la statistique, conformément à la loi statistique révisée en 2014, en adoptant la deuxième génération de la stratégie nationale de développement statistique (SNDS 2), alignée sur le PNDES 2016-2020 et en ouvrant une filière de formation de cadres moyens en statistiques à l’École Nationale d’administration de Guinée.
À cela s’ajoute, selon la ministre, le renouveau de la planification du développement, avec l’adoption de deux plans de développement à moyen terme : le Plan quinquennal 2011-2015 et le PNDES 2016-2020. Ces deux plans traduisent la volonté manifeste des autorités, de renouer avec la tradition planificatrice de la Guinée marquée sur la période 1960-1985, par la mise en œuvre successive de (4) plans de développement.
Lors d’une grande rencontre à Paris en novembre 2017, la Guinée a bénéficié d’environ 21,7 milliards de dollars des États-Unis, pour le financement du PNDES. Pour Mama Kanny Diallo, cela fut «un immense succès et ses résultats ont dépassé les attentes tant du point de vue de la participation, de la consistance des échanges que des annonces de contributions».
Ce que son département compte faire
L’ambition du ministère du Plan et du Développement Économique, est «d’accélérer le rythme de mise en œuvre du PNDES». Là, un accent sera particulièrement mis sur la mise en place et le fonctionnement du dispositif institutionnel de suivi et d’Évaluation du PNDES (DISE).
En outre, la poursuite de la concrétisation des engagements financiers de Paris, l’opérationnalisation de la plate-forme de gestion des investissements, la formulation du Programme NAFA, le démarrage du Programme National de renforcement des Capacités, (PNRC), la promotion de la planification régionale et de l’aménagement du territoire, la rédaction d’un manuel de référence pour la gestion du développement.