Face au “refus” du gouvernement à prendre en compte leurs cris de cœur, les enseignants des écoles privées de Guinée ont encore haussé le ton ce jour (jeudi 11 juin 2020).
Réunis autour d’une plateforme, ces enseignants des écoles privées de Guinée ont démontré à l’opinion nationale et internationale que les maux dont ils souffrent sont de nos jours un secret de polichinelle.
“Aujourd’hui comme jamais ces enseignants ont besoin de protection et de l’aide de l’État qui continue apparemment à faire le sourd. Nonobstant les différentes déclarations et interpellations, notre État reste indifférent à nos problèmes comme si nous étions des étrangers ou des réfugiés“, évoquent-ils dans une déclaration.
“La réouverture des classes qui se profile ne saurait résoudre nos difficultés parce que tout simplement le manque de salaire pendant trois mois ne nous a pas permis de préparer financièrement les vacances.”
Chemin faisant, ces pauvres enseignants exigent à ce que l’État mette à nu les tares du secteur de l’enseignement privé, de créer un cadre de concertation composé de tous les acteurs du système éducatif pour poser le diagnostic des problèmes dont souffre l’enseignement privé et que les solutions soient envisagées “pour que plus jamais ça”, interpellent-ils.
Ils souhaitent également que les fondateurs des écoles privées ouvrent couloir de dialogue avec leurs travailleurs pour permettre une sortie de crise, selon eux, honorable en préservant l’intimité et la collaboration “que nous entretenons depuis toujours.”