Foniké Mengué, Ibrahim Diallo et Billo Bah, membres du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été libérés hier mercredi 10 mai 2023. Une libération qui fait des échos au sein de la sphère juridique. Interrogé chez nos confrères de Fim fm, Maître Pépé Antoine Lamah affirme que cette libération prouve à suffisance que ces acteurs de la société civile ont été emprisonnés pendant 9 mois de manières illégales.
« La manière par laquelle les choses évoluent actuellement sont à croire que ces activistes ont été détenus de façon arbitraire. Et par cette démarche manifestement illégale, ils ont été aussi libérés. Vu que nous suivons avec beaucoup d’attention l’évolution des dossiers judiciaires relatif aux traitements des dossiers concernant les acteurs politiques et ceux de la société civile. Et la goutte d’eau qui a débordé le vase c’est la démarche cavalière qui a prévalu à la libération de Fonikè Menguè, Ibrahim Diallo, Billo Bah et plusieurs autres en violation flagrante de la disposition du code de procédure pénale. Cette manière de faire est la preuve éloquente que ces acteurs étaient des prisonniers d’opinion et que par le faite des autorités politiques ils ont été arbitrairement détenus à la maison centrale de Conakry depuis 9 mois », a-t-il dénoncé.
Pour Me Pepe Antoine Lamah, cette situation remet en cause la promesse de la junte au pouvoir à faire de la justice ” la boussole de la transition”. Selon lui, une justice au ordre est une menace pour tout le monde.
« C’est une situation qui viens remettre en cause la promesse de faire de la justice la boussole de la transition. C’est très inquiétant. Et c’est autant préoccupant dans ce sens les magistrats de la haute instance judiciaire du pays qui se prête à ce jeu. Ils font la marionnette des autorités politiques. Je vais vous dire, le ministre de la Justice, le procureur général n’ont ni le droit, ni la qualité, ni le pouvoir d’intimer de la libération d’une personne placée sous mandat de dépôt par un juge d’instruction. Ce qui s’est passé dans cette action est vraiment malheureux. Un pouvoir judiciaire qui deviens un instrument de musellement des voix discordantes, nous avons tous intérêt à construire une justice indépendante et impartiale. Une justice au ordre, une justice caporaliser est une menace, une insécurité pour tous », a-t-il laissé entendre .
Pour finir, cet avocat demande à tous un chacun de se lever comme un seul homme afin de bâtir une justice forte, indépendante et impartiale pour une Guinée meilleure.
« Nous devons tous nous lever pour bâtir une justice forte, indépendante et impartiale qui pourra protéger tout le monde et de la même manière devant les procédures judiciaires ».