La grève du SLECG annoncé ce 09 avril 2019 a commencé à faire ses effets dans différentes écoles publiques de la capitale Conakry, ce matin du 10 avril. Les lycées Matam, Bonfi et ceux du centre-ville Kaloum ont connu des moments de troubles, avant l’intervention des agents des forces de l’ordre.
Dès 08h, déjà, des dizaines d’élèves étaient à l’extérieur de ces lycées pour protester contre l’absence d’enseignants. En de petits groupes, certains ont tenté de bloquer la circulation du côté de Bonfi ( commune de Matam), avant d’être dispersés par les agents des forces de l’ordre.
Même atmosphère au lycée 1er mars de Matam et un peu plus calme à Kaloum. Après quelques moments d’échauffourées, la situation reste toujours la mi-figue mi-raisin.
Cet atmosphère de trouble est né du “refus” du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, de permettre à la commission tripartite pour l’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants, de procéder au recensement des enseignants du supérieur.
Dans la soirée du 09 avril, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé avait adressé un courrier sans en-tête au SLECG les donnant accès au supérieur. Il a promis de renvoyer un autre courrier conforme à la forme réglementaire. Cependant, le ministre ne donne accès qu’à une dizaine de personnes indépendantes, pour le recensement.
Dans une sortie médiatique il y’a à peine une dizaine de minutes, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a exigé la présence effective de la commission tripartite pour l’assainissement du fichier des fonctionnaires, dans le supérieur.
Il exige aussi la prise d’un arrêté ministériel, par le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, rétablissant les enseignants mutés pour fait de grève dans leur poste initiaux, permettre la liberté syndicale, favoriser l’installation des bureaux SLECG au sein des institutions d’enseignements supérieurs.
Enfin Aboubacar Soumah a demandé le départ du ministre de l’Éducation Nationale et l’Alphabetisation, Mory Sangaré, comme condition pour la suspension de la grève.