Le responsable des fédérations de l’intérieur de l’UFDG a détaillé les raisons de la présence des émissaires de l’ONU en Guinée. Selon Cellou Baldé, c’est l’absence de dialogue entre la junte et les acteurs politiques qui a conduit à l’envoi de cette mission, chargée d’évaluer le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
L’ancien député uninominal de Labé a rappelé que les partis politiques, y compris l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, avaient déjà averti que la mise en place du Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC) par le CNRD ne permettrait pas de doter le pays d’un nouveau fichier électoral d’ici fin 2024.
« Lorsqu’on a rendu public le chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel, nous avions alerté qu’il était impossible d’utiliser le RAVEC pour obtenir un fichier d’état civil fiable, qui pourrait ensuite servir de base à un fichier électoral permettant d’organiser des élections d’ici au 31 décembre 2024. En tant qu’experts du processus électoral, nous savions pertinemment que ce n’était pas réalisable»,a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas novices en matière de processus électoral. Nous sommes des experts en la matière. Ces 17 dernières années, nous avons contribué à bâtir le système électoral guinéen, tant au sein de notre parti qu’à l’Assemblée nationale. L’UFDG a été un acteur clé dans l’élaboration d’outils électoraux fiables pour la Guinée. Aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins. La mission dont vous entendez parler a été sollicitée par le gouvernement guinéen lui-même, qui a fait appel aux Nations Unies pour les aider à évaluer le processus de retour à l’ordre constitutionnel. »