Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 9 novembre 2022, le collectif des avocats chargés de la défense de Oumar Sylla alias Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry, s’est davantage exprimé sur la détention prolongée de ses clients. Il exige leur mise liberté à défaut de l’ouverture de leur procès.
Dans ladite déclaration, Maître Salifou Béavogui et compagnie, ont dit prendre acte de l’ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant le Tribunal Correctionnel de Dixinn en date du 07 novembre 2022 rendue par le Magistrat Instructeur en charge du dossier. Ils disent prendre également acte, «de l’abandon de certaines infractions par la poursuite, ce qui prouve incontestablement le caractère totalement vide du dossier de la procédure».
Cependant, martèlent les avocats, «le collectif regrette que ladite ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi en police Correctionnelle coïncide avec la grève de faim déclenchée par les mis en cause. Cette grève de la faim, qui n’était pas nécessaire et qui se poursuit actuellement a été déclenchée pour contrer la lenteur de la procédure d’une part, et exiger leur remise en liberté ou éventuellement l’ouverture rapide du procès d’autre part.»
Rappelant que tout citoyen en conflit avec la loi pénale, a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délai raisonnable dans lequel, le droit de la défense est garanti. (Article préliminaire du Code de Procédure Pénale), le collectif des avocats chargés de la défense des personnes mises en cause «exige l’ouverture de leur procès dans les meilleurs délais, ou à défaut, leur remise en liberté, ce, en attendant la suite de la procédure.»
Oumar Sylla alias Foniké Manguè et compagnie, sont poursuivis par le parquet du tribunal de première Instance de Dixinn et placés sous mandat de dépôt depuis le 1er août 2022 pour des faits qualifiés de «participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs, entrave à la liberté de circulation, complicité, incendie, pillages et destruction de biens privés».