En détention à la maison centrale de Conakry depuis plus de cinq mois, l’ancien maire de Kindia Abdoulaye Bah, a décidé d’entamer une grève de la faim ce vendredi 09 avril, pour qu’il soit jugé.
L’ex-président de la délégation spéciale de Kindia justifie cette décision par le fait qu’il soit détenue de façon prolongée à la maison d’arrêt de Conakry, sans procès. Ce responsable de l’UFDG comme d’autres, est poursuivi pour “ fabrication et stockage d’armes de guerre”. Son avocat juge arbitraire leur destination et dénonce la lenteur dans la procédure judiciaire.
« Notre client a décidé de cesser de s’alimenter, c’est parce qu’il en a marre d’être détenu arbitrairement pendant six mois environs sans jugement, sans libération. Il est là comme un objet, privé de tout, de voir sa famille, de voir ses parents, privé de ses mouvements, privé de son droit d’aller et de venir, privé de sa liberté », regrette l’avocat.
Par ailleurs, Me Alseny Aissata Diallo invite tout de même les autorités judiciaires d’accélérer la procédure afin d’obtenir un jugement, à défaut de le libérer. « Nous demandons à la justice de faire en sorte qu’il (Abdoulaye Bah, Ndlr) soit jugé, à défaut libéré. On ne peut pas les garder comme des objets là-bas, comme des sacs de farine dans un magasin, il faut qu’ils soient libérés ou jugés », a dit l’avocat, en évoquant le cas des autres opposants détenus.