A quelques jours du mois de ramadan, on constate la hausse des prix des denrées de grande consommation sur les marchés de Conakry. Au Marché Cosa et Koloma par exemple, cette cherté inquiète les consommateurs. Certains citoyens et commerçants s’accusent mutuellement. D’autres par contre pointent un doigt accusateur au gouvernement.
Interrogé ce jeudi 08 Avril 2021, Oumou Salamata Diallo commerçante au marche de Cosa explique les réalités du marché.
«Le sac de 50 kg de riz qui était vendu à 250 000 GNF se négocie actuellement entre 285 000 GNF et 330 000 selon la qualité. Le prix d’un sac de sucre qui était à 380 000 GNF est vendu entre 400 000 et 420 000 GNF. Le bidon d’huile de palme de 20 litres est à 310 000 GNF, alors qu’il se négociait à 250.000 GNF. Quand à la poudre de manioc le sac se négocie entre 150.000 à 180.000.Mais dans tout cela nous ne gagnons que 5 000fg comme intérêt sur chaque produit. Dès fois même ces 5000 on arrive pas obtenir», a-t-elle expliquée.
Mamadama Soumah, une autre vendeuse au marché Cosa accuse l’État d’être à l’origine de cette flambée.
«La fermeture des frontières est l’une des raisons de l’augmentation des prix. Il y a certains produits qui viennent des pays voisins. Depuis la fermeture, ces produits sont rares et les prix ont grimpé», a-t-elle soulignée.
Même son de close chez cette citoyenne rencontrée au marché Koloma. Fatoumata Binta accuse également le gouvernement d’être à la base de cette situation .
«Du jour au lendemain tu trouves que les prix ont augmenté depuis la fermeture des frontières. Pour moi les causes sont dus à cette fermeture des frontières. le gouvernement est derrière toute les difficultés que les Guinéens endurent aujourd’hui. Il y a certes le coronavirus mais c’est la fermeture des frontières qui aggrave toutes ces choses. Sinon pourquoi ne pas rouvrir les frontières», s’interroge t’elle.
Contrairement à Mamadama et Fatoumata Binta, Mariame Condé pense que la fermeture des frontières et le coronavirus sont des prétextes pour les commerçants qui se livrent à une augmentation fantaisiste des prix. Selon elle , les prix augmentent à l’approche de chaque mois de ramadan.
«Le constat est que ces prix varient du jour au lendemain avec les même arguments. les gens savent bien que les prix des denrées de première nécessité augmentent l’approche du mois de Ramadan. Je pense bien que la fermeture des frontières et le coronavirus sont des prétextes. Ce sont les commerçants qui augmentent les prix de façons fantaisistes», lance t’elle