Vu la montée sans cesse de la vente et la circulation des produits pharmaceutiques illicites, l’ordre des pharmaciens de Guinée compte déclencher une grève les jours prochains pour se faire entendre.
La décision a été prise ce samedi 09 mars à l’occasion d’une assemblée extraordinaire qui s’est tenue à Conakry.
La grosse préoccupation affichée par ces spécialistes des pharmacies, est le laxisme des autorités face à la contrefaçon et l’invasion du secteur par des profanes ou des non-professionnels.
Hawa Keita a affirmé que le problème de faux médicaments fait que les populations sont malades et leur vie serait en danger. La présidente de l’ordre des pharmaciens de Guinée a signalé ensuite que l’image de ce secteur, en plus d’être ternie, il y a un doute qui s’installe au niveau de la population sur la crédibilité de leur structure.
«L’heure est grave. Des produits dont l’origine douteuse est confirmée, sont saisis et libérés au défi de nos lois et de notre réglementation, mettant en danger la vie de nos populations, de nos familles. Ces produits se retrouvent sur tous les circuits informels et de distribution du médicament, la vie de nos proches est en danger».
Le pharmacien est marginalisé et diabolisé, avance la présidente. «Son seul crime étant de manipuler dans la plus grande légalité, l’objet de toutes les convoitises : le médicament», regrette-t-elle.
Plusieurs solutions ont été proposées par les participants à cette assemblée, pour passer à la vitesse supérieure afin d’éradiquer la livraison, la vente et la circulation anarchique des ces produits pharmaceutiques prohibés. Parmi ces solutions, c’est l’idée de lancer une grève qui est à noter.
«Ils faut passer tout de suite à la grève, vu que plusieurs années d’efforts sont restées sans succès», a dit Manizé Kolié, secrétaire général du syndicat des pharmaciens.
Au finish, c’est au syndicat de lancer le mot d’ordre après avoir épuisé tous les recours possibles, en vue de passer à une grève dite professionnelle.