Si jusque-là les responsables de l’Ufdg ont nié l’existence de tout désaccord en son sein, la sortie du président de conseil des sages vient de prouver le contraire.
Tout est parti de l’exclusion du directeur de la communication du parti, le 1er juin 2022, pour «faute grave» après que celui-ci ait été nommé ministre par la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya.
L’actuel ministre porte-parole du gouvernement ne s’avoue pourtant pas vaincu. Il continue de revendiquer son appartenance à l’Ufdg et exige l’organisation du congrès qui devait avoir lieu depuis 2020.
Interrogé sur Tv5 monde, Cellou Dalein Diallo est catégorique. « Il (Ousmane Gaoual, Ndlr) est exclu du parti pour faute grave. Il n’a pas à donner son avis par rapport à ce qui se passe à l’intérieur du parti».
Le père vient au secours du fils…
«Il est impératif de réaffirmer vigoureusement les principes qui sous-tendent l’UFDG. L’exclusion d’un membre d’un parti politique est une mesure grave qui requiert une procédure claire et transparente, en accord avec les valeurs démocratiques consacrées dans les alinéas 5 et 6 de l’article 54 de nos textes fondateurs. Je tiens à rappeler que l’UFDG, en tant que parti démocratique, doit garantir que ses décisions sont prises de manière équitable et respectueuse», persiste Gaoual dont le père, président du conseil des sages, vole au secours.
Dans un courrier publié sur les médias, Elhaj Mamadou Saïdou Diallo pourfende la décision du président de l’Ufdg excluant son fils. « L’exclusion définitive et les radiations au sein de l’UFDG relèvent exclusivement du congrès national et non de son président (Cellou Dalein Diallo, Ndlr) ». Plus loin, le doyen estime qu’il est important de comprendre que personne, y compris le président du parti, ne peut agir en tant que substitut à ce conseil pour juger des manquements allégués d’un militant ou d’un responsable, au risque d’apparaître juge et partie.
Suite à la sortie du doyen, l’Ufdg a réagi par la voix du coordinateur de sa cellule de communication. Joachim Baba Millimouno soutient que “Ce conseil n’a jamais existé bien que prévu par les textes. Le doyen siégeait au conseil politique” a déclaré Joachim dans l’émission mirador de FIM FM.