Notre président de la République a tenu un discours très attendu par le peuple de Guinée ce mercredi 4 septembre 2019, espérant que le Chef de l’État allait sortir les Guinéens de leur inquiétude concernant le respect ou non de la constitution.
Hélas, le Premier magistrat nous servi un texte de contrepèteries politiques qui n’a fait qu’embrouiller encore plus les esprits, selon les préjugés de chacun. Pour certains, il s’est déclaré sans le dire pour le « tripatouillage » de la constitution ; pour d’autres, il n’a pas osé aller aussi loin , et que Mr Alpha Conté se serait rétracté.
Pour moi, AC a donné sa réponse avec cette phrase : “Avant toute position personnelle, j’ai le devoir d’écouter tout le monde “selon Alpha Condé.
AC est très embarrassé avec ses promoteurs de 3eme mandat qui se sont exposés urbi et orbi pour lui. Les Occidentaux sont contre cette violation, sans aucun support d’une personne sérieuse en Guinée, AC se donne une fenêtre de sortie ainsi. Car il connaît la position des Guinéens non-RPGistes, c’est NON! Non au tripatouillage de la constitution.
AC a dit ce mercredi de façon subtile et subliminale à ses supporters (qui en fait, se supportent eux-mêmes pour continuer à piller le Pays), à moins que par les fraudes électorales, vous ne me donniez une majorité absolue donc que mes députés proposent un projet qui me permet de rester, je n’ai autre choix que de partir.
Donc Attention! Nous sommes avertis! AC vient d’avouer implicitement que sa dernière cartouche reste les législatives. D’où la mission que M. Alpha Condé confie à son PM, Kassory Fofana d’entreprendre des consultations et d’organiser au plus vite les législatives.
«Consultations » pour mettre la forme mais surtout les législatives. Les élections locales avec l’implication de certains magistrats et surtout le scandale de l’installation de force du maire RPG à Matoto nous montrent comme test ce que le RPG nous prépare pour les législatives. Sans parler de l’assainissement du fichier électoral par la Ceni qui ne fait pas l’unanimité des acteurs politiques.
In fine, la seule façon qui reste à AC pour se maintenir au Pouvoir sans braver la communauté internationale et la Cedeao comprise, c’est que le parlement avec une majorité absolue fasse passer son projet en proposition pour lui. AC dira alors que c’est un mandat populaire qui l’oblige à “se sacrifier” pour le peuple.
En effet, il est très difficile de s’opposer à une proposition d’un parlement sensé être la voix du peuple. On peut combattre efficacement un leader, une personne physique mais presque impossible de s’attaquer à une institution comme une assemblée nationale. C’est ce que Mr Alpha Condé sait et veut manifestement utiliser. Au Burkina Faso, c’est cette étape que le peuple a stoppé lorsque Mr Blaise Campaoré a voulu lui aussi tripatouiller la constitution.
C’est subtile mais clair pour moi! C’est la raison pour laquelle, il veut des législatives au plus tôt.
A bon entendeur, …
Ibrahim K. Diallo «Ollaid »