Le président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA) a évoqué ce lundi 7 août 2023, les risques liés à une intervention militaire envisagée par la CEDEAO pour déloger les militaires qui ont renversé le pouvoir de Mohamed Bazoum au Niger.
Pour Dr Sékou Koureissy Condé, une telle opération militaire risque d’avoir des répercussions dans la région ouest-africaine, plus particulièrement dans le Sahel. « Il n’y a pas un risque de rébellion, il y a un risque d’invasion terroriste qui nous menace à une autre option très avancée au niveau de la sous-région », averti le directeur exécutif de Africain Crisis groupe.
L’ancien ministre guinéen de la Sécurité souligne d’ailleurs que certains pays au niveau de la sous-région font déjà l’objet de menace terroriste.
« Nous nous sommes dans le Sahel, moi je travaille avec des organisations de la société civile et des gouvernements qui surveillent les questions des droits humains. Mais nous sommes envahis, on a l’impression qu’ils continuent à avancer et les pouvoirs militaires jouent leurs jouer parce qu’il est interdit aux journalistes au Mali et au Burkina de signaler l’avancée des mouvements terroristes voilà la situation dans laquelle nous sommes », regrette-t-il.
Contrairement à certains africains, Koureissy Condé dit qu’il ne souhaite pas l’échec de la CEDEAO dans son combat pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger. Car ce sont l’ensemble des États qui composent l’institution.
« L’échec de la démocratie au Niger n’est pas que l’échec de la CEDEAO en tant qu’organisation. C’est l’échec de toutes les formes de gouvernance et d’organisation que nous avons voulu construire pendant les 64 dernières années », rappelle le leader du parti ARENA.