La présidente du parti FAN s’est prononcée sur la journée internationale des droits de la femme. A l’entame, Hadja Makalé Camara confie qu’être femme et s’engager en politique n’est pas une chose aisée.
Cependant, celle qui a servi pendant plusieurs années au sein de l’administration semble ne pas être satisfaite de la faible représentativité des femmes dans le paysage politique en Guinée.
“J’ai toujours travaillé comme haut commis de l’état, pour moi la politique c’est la continuation de tout cela. Être femme politique ce n’est pas aisé. C’est vrai les femmes sont très rares parce qu’elles n’osent pas arriver là à cause des pesanteurs sociaux, économiques, religieux aussi parce qu’on dit aux femmes rester à la maison, ne prenez pas la parole soyez à l’ombre des ombres. Mais quand on pense qu’au fond de soi-même, on est commis à travailler pour son pays on viens sur la scène sans forcer », soutient la présidente du FAN.
La femme constitue plus de la moitié de la population. C’est pourquoi, dame Makalé les invite à ne pas baisser les bras.
«Ceci nous a amené de créer une plateforme “la guinéenne en politique”. Pour nous donner la main. Pour que les femmes parlent le même langage pour avancer leurs carrières, pour se former et surtout pour oser s’exprimer en public. Quand on ne parle pas on ne sait pas quelle sont vos idées, qu’elles sont vos propositions. Les femmes au delà des partis politiques se sont données les mains pour tirer les autres femmes qui n’osent pas venir en politique pour les démontrer que ce n’est pas facile mais c’est leur place. Elles ont besoin d’être dans les instances de prises de décision que ça soit politique, économique, sociale etc. Elles ont besoin de se faire entendre parce qu’elles sont la moitié de l’humanité ».
Après une soixantaine d’années depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance, l’ancienne ministre pense que les femmes méritent d’avoir une place importante au sommet l’administration.
« Il faut qu’il y ait la volonté, le travail, la rigueur, la discipline chez soi-même. Je pense que les femmes ont besoin de toute leur place, après soixante quatre ans d’indépendance qu’est ce que nous pouvons revendiquer haut dans la gestion des hommes. Il faut que les femmes assument », a-t-elle conclu.