Maître Antoine Pépé Lamah, un des avocats de la défense de l’ancien président de la transition version CNDD en 2009 s’est prononcé, à nouveau, sur le report du passage de son client à la barre du tribunal criminel de Dixinn, pour des raisons de santé. Dadis se prêtera-t-il aux questions du tribunal à la prochaine audience ?
Lundi dernier le capitaine Moussa Dadis Camara président de la junte au moment des massacres au stade de Conakry, avait été appelé à la barre pour donner sa version des faits dans ce dossier. Il était le plus attendu de tous les accusés. Malheureusement, dès sa prise de parole l’ancien président invoque incapacité. Il dit être malade, par conséquent le tribunal ordonne un renvoi d’une semaine. Ce qui n’a pas été du goût de certains avocats mais son avocat précise, c’est un droit reconnu aux prévenus en matière criminelle.
« C’est une question de droit qui ne méritait vraiment pas à un débat. Dans le procès pénal, lorsqu’un accusé ou le prévenu estime ne pas être en mesure de s’exprimer, il n’a même pas besoin d’exhiber un bulletin médical. C’est son droit pour lui de l’exprimer et le tribunal n’a pas d’autres obligations que d’en tenir compte. C’est lui qui comparaît à la barre, c’est lui qui doit s’exprimer, c’est lui qui doit encaisser les questions qui lui seront posées. Lui, il vous dit qu’il n’est pas en mesure de répondre à votre question, il n’est pas en mesure de faire face au tribunal… Donc, ça ne doit pas laisser place à la polémique. Si tout va bien, le président Moussa Dadis sera présent à l’audience du 12 décembre 2022. Il va livrer sa part de vérité et il va se prêter aux questions du tribunal, du ministère public et aux avocats », a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah.
À en croire l’avocat de Toumba, maître Paul Yomba Kourouma, « c’est un repli stratégique. »