Le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a fixé au 21 septembre 2025 la date du référendum constitutionnel, à travers un décret lu à la télévision nationale. Une étape décisive dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. À moins de deux mois de l’échéance, les réactions se multiplient au sein de la classe politique. Dans un entretien accordé à Guinée360 ce jeudi 7 août, Mohamed Cissé, porte-parole du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), expose la position de sa formation et analyse les enjeux de ce scrutin crucial pour l’avenir institutionnel du pays.
Guinee360 : Comment réagissez-vous à l’annonce du président concernant la tenue du référendum le 21 septembre 2025 ?
Mohamed Cissé : La date du 21 septembre est importante pour le retour à l’ordre constitutionnel, pourvu que le processus obéisse aux principes de participation et de transparence. La date est déjà proche et le Parti considère que le recensement, qui a été un préalable, a connu assez d’efforts dans le sens de l’inclusion des électeurs dans le fichier électoral. Vous avez suivi l’engagement personnel du Président du PEDN, S.E.M. Lansana Kouyaté, pour la mobilisation dans l’enrôlement et la réussite du processus afin d’en finir, pour une fois, avec les débats sur la qualité du fichier.
Votre parti est-il prêt à participer à ce référendum, et sous quelles conditions ?
Le référendum est d’abord une affaire citoyenne. Contrairement au processus de la transition antérieure, il y a eu assez de consultations cette fois-ci. Il est désormais temps d’avoir le retour des citoyens sur ce qui va déterminer leur cadre général de vie dans les années à venir. Le Parti ira dans l’espoir que l’expression du peuple soit respectée.
Selon vous, le climat politique et institutionnel est-il favorable à la tenue d’un référendum crédible ?
Le climat politique est ce qu’il est depuis le dialogue passé. Chaque opportunité de consultation populaire devrait être une occasion d’apaiser les tensions ou d’aplanir les divergences fondamentales, selon le cas. Le référendum devrait donc être une opportunité pour apaiser davantage le climat politique, allant des questions les plus simples aux plus complexes. Nous espérons que les autorités agiront dans ce sens et que les concernés en mesureront toute la teneur de l’enjeu.
Craignez-vous que ce processus soit perçu comme un passage en force des autorités de la transition ?
Pour l’instant, nous nous contentons des premières déclarations des autorités, en attendant d’avoir la preuve du contraire. Dans ce cas, nous apprécierons sereinement. Nous considérons, de ce fait, que les autorités de transition ne seront pas candidates, dans la mesure où elles ne se sont pas encore démarquées dans leur position ex ante.
Est-ce que votre formation politique a été conviée à la rencontre initiée par le MATD sur la mise en place du Comité inter-parties ?
Le PEDN a été convié par le MATD à travers la DGE, et il a pris part à cette rencontre. Participer à une telle rencontre n’est qu’un pas. Il faut permettre aux candidats d’avoir un collège auprès de la DGE jusqu’au bout. Nous espérons que ce cadre sera assez structuré et rationalisé afin d’éviter que des travaux et rencontres soient de type « conférence ».