Dans le cadre des préparatifs de l’organisation de l’élection présidentielle prévue théoriquement pour le 18 octobre prochain, la commission électorale nationale indépendante (CENI), a planifiée une série d’activités sur le terrain.
Parmi ces activités à pouvoir réaliser, l’institution annonce la révision dans deux (2) semaines du fichier électoral dont l’opération démarre le 17 juillet.
Mais cette révision ”exceptionnelle” ne concerne pas tous les électeurs. Ce sont les électeurs mis de côté lors du double scrutin du 22 mars qui seront concernés par cette révision, avait annoncé la semaine dernière le porte-parole de la CENI, Mamadi 3 Kaba.
Cette dernière décision de l’organe dirigé par Kabiné Cissé est très mal accueilli au sein des états-majors des partis politiques.
L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) pense que cela est contraire à la disposition de la loi électorale.
«La révision du fichier électoral concerne tous les électeurs. Il est prévu que tous les électeurs reviennent pour se faire enrôler. Puisque le fichier tel qu’il est il est difficile de le corriger. Parce qu’on a pas d’état civil en République de Guinée», a expliqué Aliou Condé l’un des vice-présidents du parti
Ce cadre de l’UFDG regrette que la CENI ait outrepassé l’une des dispositions qui défini cette révision, sans pour autant faire en sorte que tout le monde revient pour se faire enrôler.
«Ceux qui ne vont pas revenir, on les mettrais de côté soit c’est parce que ces personnes sont décédées, soit ces personnes ne sont plus là pour toute autre raison lorsqu’elles viendront mais on doit travailler uniquement avec ceux qui sont là. Mais la CENI a passé outre en injectant ceux qui n’étaient pas venues dedans y compris les morts en élaborant une fiche d’identification des morts. Comment vous pouvez identifier les morts depuis 2013. Voilà autant de problèmes que nous avons aujourd’hui», dénonce l’opposant
Dans l’émission “Espace Expression” ce mardi, Aliou Condé accuse la CENI de disposer d’un fichier électoral parallèle sur lequel l’essentiel du travail est concentré, sans l’association de l’ensemble des commissaires de l’institution.
«Le fichier de la CENI est travaillé à la villa 33. Aucun commissaire de la CENI n’a accès. C’est là-bas qu’on fait toute la cuisine. On dit qu’on a fait le dedoublonnage alors que ça n’a pas été fait, on dit qu’on a assaini le fichier alors que ça n’a pas été fait», révèle ce responsable du principal parti de l’opposition
Par ailleurs, Aliou Condé affirme qu’il est impossible face à une telle situation d’avoir un fichier électoral consensuel comme le souhaite l’opposition politique.
«Comment voulez-vous qu’on ai un fichier électoral fiable alors que le nerf de la guerre échappe aux comississaires?», s’interroge t-il pour conclure