Les étudiants des universités publiques réclament trois mois de bourses d’entretien aux autorités de l’Enseignement supérieur. Joint ce vendredi 6 août 2021, le président du Collectif des étudiants des universités publiques de Guinée, qui parle à leurs noms, affirme avoir accordé un délai de 48 heures au département de tutelle afin de trouver une solution.
Mai-juin-juillet, sont ces mois qui restent impayés. Les étudiants ont ainsi décidé de sortir de leur impatience. «Si rien n’est fait dans les prochaines 48heures, les étudiants n’hésiteront pas à se faire entendre pour être en possession de leur dû (…) », nous a confié Alpha Oumar Tourkoun Diallo.
« Nous nous sommes dit qu’à chaque fois qu’il y a un problème pareil, il faudrait les rappeler de ce qu’ils doivent faire à chaque fois. Cette fois-ci nous avons décidé de rester sans passer par le ministère et véhiculer le message des étudiants. Pour le moment, nous n’avons pas parlé de négociations. Vous connaissez la Guinée. Parfois il faut que les gens sortent pour qu’il y ait négociation. Il (le gouvernement) n’aime pas anticiper les choses. Sinon je pense qu’avant de donner les vacances, il fallait payer les étudiants», a lancé notre interlocuteur.
Une source au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique précise qu’en ce qui concerne la mise à disposition des fonds, deux ministères ont la charge du processus, celui du ministère des Finances et du Budget. Elle ajoute que ‘’toutes les démarches réglementaires’’ ont été effectuées mais sans ‘’succès’’ pour le moment.
«Le ministère de l’Enseignement supérieur est notre seul collaborateur. S’il y a un problème entre son partenaire et lui, je pense qu’il a l’obligation d’informer », répond Alpha Oumar Tourkoun.
«Ce qui nous fait le plus mal, c’est le fait que le ministère ne fait aucune communication autour de ces bourses d’entretien. Les étudiants sont abandonnés. »