Ce 5 septembre 2023, marque l’an 2 de la prise du pouvoir par Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD ). Mamadou Kaly Diallo de la Baïonnette intelligente dresse un bilan sombre de la transition en matière en matière des libertés publiques.
«En matière des droits de l’homme et des libertés publiques c’est un bilan vraiment catastrophique. Vous avez vu l’interdiction systématique des manifestations en république de Guinée en violation des articles 8 et autres de la charte de la transition et puis de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui les consacre en son article 20, du Pacte international relatif aux droits civil et politique. Les restrictions intervenues au niveau de la liberté d’opinion et d’expression, des restrictions qui avaient poussé les medias à faire des journées sans presse. Au moment où je vous parle, les forces vives annoncent qu’ il y aurait eu deux jeunes qui seraient tombés suite à l’usage d’armes à feu . Donc en terme du respect des libertés publiques, fondamentales, je dis qu’il y a un grave recul parce que si on avait dénoncé les multiples bavures policières intervenues pendant le régime défunt, mais quand même on empêchait pas les structures , les organisations etc d’organiser des marches funèbres. Et voyez-vous que non seulement le CNRD a interdit toute forme de manifestation et même les marches funèbres sont formellement interdites et ce sont des moyens de pression utilisée par toutes les icônes mondiale de lutte non-violente. Ce sont des moyens de lutte universellement reconnus en matière de jouissance des libertés publiques et fondamentales», a indiqué Kaly Diallo.
L’activiste invite les autorités de la transition à faire des questions des droits de l’homme leur priorité. «J’appellerai humblement ces autorités à prendre les questions des droits de l’homme et des libertés fondamentales comme étant les questions de priorité parceque toutes les politiques publiques, toutes les actions qu’ elles voudront faire et qui ne seront pas en adéquation parfaite avec le respect des libertés publiques et des droits de l’homme seront vouées à l’ échec. Il n y a jamais de développement sans la paix , pas de paix sans sécurité. Par contre, il n’ y a ni développement, ni paix , ni sécurité quand les droits de l’homme sont violés parce qu’ils constituent le fondement de la paix, de la liberté, de la justice et du progrès économique et social de toute nation».
Par ailleurs, il rappelle au président de la transition que «la vocation d’une transition c’est de travailler pour un retour à l’ordre constitutionnel, d’ouvrir un dialogue inclusif , sincère , serein et de réorienter les actions dans ce cadre là pour qu’on puisse avoir à la fin des autorités légales et légitimes , des institutions légales et légitimes qui pourraient mener des réformes».