En collaboration avec le ministère du Travail et de la Fonction Publique, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale organise la deuxième édition du Congrès Africain sur la Santé et la Sécurité dans les Mines et Carrières (CASSMICA) à Conakry. Sous le thème “Quelles stratégies de promotion de santé et sécurité dans les mines et carrières dans l’espace AIPRP : défis et perspectives ?”, cette édition réunit 7 pays africains pour discuter des enjeux cruciaux liés à la sécurité et à la santé au travail.
Pendant quatre jours, des experts venus de différents horizons animeront des débats et partageront leurs connaissances autour de cette thématique capitale. Le Congrès vise à promouvoir la coopération entre les organismes de sécurité sociale, les acteurs de la sécurité et de la santé au travail, et les gouvernements, afin de garantir le respect des normes en milieu professionnel.
Dans son discours de lancement de cette édition, le ministre de la Fonction Publique et du Travail, Julien Yombouno, a souligné l’importance de cette initiative. Il a rappelé que l’Inter-Africain de la Prévention des Risques Professionnels (AIPRP) a progressivement consolidé son expérience et son influence au fil des années en abordant diverses thématiques liées à la sécurité au travail. La Guinée, en tant que nation dotée d’un potentiel minier exceptionnel, a été choisie pour accueillir ce Congrès depuis le neuvième Forum des Comités de Sécurité et de Santé au Travail tenu à Cotonou en août 2017.
Le ministre Yombouno a également souligné l’engagement du gouvernement guinéen envers la sécurité et la santé au travail, affirmant que les travailleurs des mines et des carrières sont au cœur du développement économique du pays: «Nous croyons fermement que des travailleurs en bonne santé et des environnements de travail sûrs sont les piliers d’une économie prospère et durable. Nous travaillerons main dans la main avec nos partenaires internationaux et régionaux pour réaliser cet objectif commun. »
Le directeur général de la CNSS, Bakary Sylla, a souligné l’importance de la prévention des risques professionnels pour protéger la santé des travailleurs et réduire les coûts associés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Il a insisté sur la nécessité de la collaboration de toutes les parties prenantes, des entreprises aux travailleurs, en passant par les organismes de réglementation et les experts en sécurité au travail : «Nous sommes également conscient qu’elle nécessite la collaboration de l’ensemble des parties prenantes, des directions d’entreprises, aux travailleurs eux-mêmes en passant par les organismes de réglementation et aux experts en sécurité au travail. Nos mines et carrières en tant que piliers économiques majeures ne doivent en aucun cas compromettre la santé et la sécurité des travailleurs. Nous sommes conscients que la santé et la sécurité dans ce secteur ne peuvent être assurées de manière isolée au contraire, ils sont des missions qui nécessite l’engagement actif de tous les acteurs impliqués c’est pourquoi nous devrions collaborer étroitement »
Awa Noubou Alphonse, secrétaire général de l’AIPRP, a promis de s’employer activement pour faire du CASSMICA une activité pérenne. Il a mis en avant la nécessité d’instaurer une culture de prévention et de sécurité au sein des entreprises minières, soulignant les défis considérables en matière de sécurité et de santé au travail que ces activités engendrent : «Notre stratégie pour ce faire est basée sur la mise en place d’observatoire des accidents de travail et professionnel et d’approche sectorielle de promotion. Les activités minières jouent un rôle majeur dans la croissance économique de nos pays cependant, il est indéniable que ces activités engendrent des défis considérables en sécurité et santé au travail. Nous devrions prendre conscience de l’importance d’instaurer une culture de prévention et de sécurité au sein de nos entreprises».