Au terme du 61ème sommet ordinaire des chefs d’Etats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, tenu le week-end à Accra, l’ancien président du Bénin, Yayi Boni a été désigné médiateur en Guinée. Au sein des formations politiques, les critiques, des suggestions et des commentaires font légions, 48 heures après la décision de l’institution sous régionale.
Dans le Parti de l’espoir pour le développement national par exemple, les responsables tiennent compte surtout aux terminologies :
«Le PEDN n’a pas de préférence pour un médiateur. Nous dirons d’ailleurs un facilitateur. Parce qu’on utilise le mot médiateur généralement quand c’est encore plus grave. Le facilitateur, il suffit juste qu’il soit accepté par les parties prenantes. C’est ce que nous avons dit depuis le début, quand il était question d’Ibn Chambas. Nous avions dit qu’il (Ibn Chambas, Ndlr) a l’expérience nécessaire pour diriger une telle opération mais il suffisait juste que l’ensemble des acteurs politiques soient d’accord qu’il dirige ce travail. D’autant plus que le médiateur ou le facilitateur ne vient pas pour imposer une solution, ce n’est pas de la médiation, ce n’est pas de l’arbitrage. Il vient pour identifier ce qui doit être les points communs et voir comment réduire progressivement les points de divergences entre les parties prenantes et d’aider les gens à trouver solution à leurs problèmes», a expliqué Mohamed Cissé.
Selon le chargé de communication du Pedn, cette formation politique n’est pas opposée au choix du nouveau médiateur : «Nous estimons que le président Boni Yayi a suffisamment d’expérience en la matière. Il a été président, il sait quelles sont les difficultés, les contraintes et les enjeux par rapport à une divergence sociopolitique. Nous estimons que si les parties l’acceptent, il peut aussi faire le travail comme son prédécesseur, Ibn chambas qui ne démérite pas. Nous n’avons pas d’objection. Il faut noter que c’est l’institution qui intervient. Il ne faut pas voir le regard personnel sur ce genre de cas. L’institution a forcément son protocole d’intervention en la matière. Donc, il suffit tout simplement que le profil soit là, l’acceptation là, pour que n’importe quelle personnalité retenue fasse bien son travail », a déclaré Mohamed Cissé.
Mamadou Kouyaté