La plateforme des Jeunes Leaders de l’axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD) a animé ce lundi 04 mars 2019, une conférence de presse sur l’opération de déguerpissement des habitants de Kaporo-rails. Devant les médias à la maison de la presse de Coléah, les membres de l’organisation ont dénoncé une opération d’acharnement contre les populations de la localité. Ils demandent aussi à l’État de réviser sa politique d’urbanisation.
Dans sa déclaration lue par son président, Ibrahima Aminata Diallo, la PJDD a qualifié les manœuvres de l’État de “crime de l’État contre la population guinéenne et pour reprendre l’ancien opposant Alpha CONDÉ actuel président, un crime contre l’humanité“. Elle demande aux autorités un arrêt immédiat des opérations de destruction toujours en cours dans le quartier, ainsi qu’une révision de leur politique d’urbanisation sur la base de solutions alternatives respectueuses des droits humains des citoyens du pays.
Accompagné de la structure Baïonnette Intelligente et certaines victimes du déguerpissement, la plate-forme a placé ces événements dans un contexte politico-historique. Elle a dénoncé le premier déguerpissement “politique” en 1998, qui a causé “d’énormes” troubles sociaux sur l’axe le Prince. Et aussi celui-ci qui se présente pour elle comme un “règlement de compte, d’acharnement et d’une amère discrimination”.
En se prononçant d’ailleurs sur les autres zones réservées de l’État, elle affirme tout simplement qu’on “mâte les uns, on laisse tranquille les autres, on laisse aussi pousser des buildings en bordure de mer, mettant en péril l’écologie de la capitale guinéenne”.
Elle a donc exhorté le gouvernement de la 3ème République à se rattraper auprès des victimes par la mise en place dans les meilleurs délais d’un plan d’accompagnement, d’indemnisation et de récasement. Elle invite aussi l’État à faire surveiller les zones réservées pour empêcher les occupations non autorisées.
Une demande a été aussi adressée à la justice, pour qu’elle traduise l’État devant les tribunaux nationaux et sous régionaux. Aussi un appel a été lancé aux partis politiques et aux organisations de la société civile loir soutenir et accompagner moralement, matériellement, financièrement et juridiquement les victimes de Kaporo-rails. “Que les victimes elles-mêmes se mobilisent pour porter plainte contre l’État guinéen auprès des juridictions compétentes en la matière” souligne t’on dans la déclaration.
La PJDD a par ailleurs demandé à la communauté Nationale et Internationale, les institutions nationales et internationales et le Médiateur de la République à s’impliquer activement pour que les victimes de la destruction de Kaporo-rails encore en cour, soient rétablies dans leurs Droits.