Il y a plus de trois mois que les frontières guinéennes sont fermées, empêchant les commerçants d’écouler leurs marchandises. Même si la mesure est prise pour une question sécuritaire par le gouvernement, mais il se trouve qu’elle impacte négativement l’économie du pays, à en croire le président de l’UDRG.
« La question de la fermeture des frontières reste un aspect extrêmement important. Notre économie est en train de dépérir. Nos paysans sont en train d’accuser une aggravation de leurs difficultés, de leurs misère. La fermeture des frontières est une mesure contre-productive par rapport à nos intérêts nationaux», a réagi Bah Oury.
En interpellant les autorités, l’opposant souligne qu’elles devraient repenser le problème avant que cela ne pousse les jeunes à embrasser le chemin de la migration clandestine «ou de venir peupler les rues de Conakry du fait de l’exode rurale ou encore de s’engager par manque de perspectives dans des aventures qui risqueraient de faire en sorte que la Guinée ressemble aux pays sahéliens.»
Pour l’ancien ministre de la réconciliation nationale, il est temps de minimiser les dégâts: «Le désœuvrement des jeunes est un aspect sensible qui devrait mobiliser l’attention de tout le monde pour ne pas que cette situation ne s’aggrave. Parce que sinon, avec un peu d’argent, avec des esprits malveillants, on peut transformer ces frustrations collectives en des bombes incendiaires qui risqueraient de prendre tout le pays.»