Le ministre de la justice et de Droits de l’Homme a engagé des poursuites judiciaires contre 188 cadres du régime d’Alpha Condé pour des faits présumés de ” corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité”, à travers une décision rendue publique le jeudi 3 novembre 2022.
Le président du RDIG soutient que la décision est la suite de la moralisation de la chose publique. Jean Marc Telliano estime en outre que c’est un acte salutaire : «Aujourd’hui, les actes qui sont en train d’être posés en matière de moralisation de la chose publique, aucun guinéen pour le futur comme le faisait par le passé n’oserait se permettre de toucher, de ce qu’on permettait de faire quand on gérait. Ceci est un acte salutaire. La récupération des domaines de l’État est aussi un acte salutaire, parce que d’aucuns se sont inspirés où se sont servis de leurs positions passées pour se faire des facilités ou s’octroyer des domaines de l’État. Demain, aucun guinéen n’oserait occuper un domaine de l’État. Mais ce que je déplore, c’est la pédagogie. Ils ont toujours dit que la justice serait la boussole (…) », a déclaré l’ancien ministre de l’élevage.
Le leader du RDIG invite le président de la transition à laisser la justice faire son travail. Il pense que si cela est fait, le CNRD n’aura pas d’opposition, s’il n’a pas dit-il, un agenda caché. Par contre, l’ancien député souhaite que la classe politique soit associée au choix des facilitateurs dans le cadre de dialogue inclusif. C’est ce qui permettrait, croit-il, de dénouer la crise.
«Personne n’est contre le CNRD et l’échec de cette transition, il faudrait que cela soit clair. Mais les businessmans de la crise feront toujours croire que Pierre n’est pas avec vous, Paul est avec vous. Toute la classe politique dans l’ensemble n’est aucunement contre le CNRD. Peut-être, les uns et les autres sont contre la pédagogie, mais pas contre les actes qui sont en train d’être posés. C’est à cause de cela, qu’il a été acclamé. On ne peut pas gérer toute une nation sans faire des erreurs. Mais il y a eu un petit relâchement. J’aimerais qu’il rectifie le tir», a indiqué monsieur Telliano.
La façon dont le CNRD a été acclamé, ajoute Jean Marc, que l’acclamation continue jusqu’à la fin de la transition : «Sinon les 36 mois sont beaucoup, mais ce n’est pas aussi trop. Il suffit d’associer la classe politique à la prise des décisions pour qu’il y ait un consensus par rapport aux propositions qu’ils sont en train de faire. Je dis le choix des facilitateurs est une très bonne chose, mais On n’est pas contre ces braves dames. Comme l’État a choisi trois facilitatrices, qu’il donne aussi la chance à la classe politique de designer trois facilitatrices ou facilitateurs et un médiateur pour qu’ils se retrouvent, discutent et nous proposer un TDR», a conclu Jean Marc Telliano.