Le Premier ministre, Bernard Goumou, a implicitement répondu aux accusations de surfacturation du coût de rénovation de sa résidence dont il fait l’objet.
A l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre de l’extension du siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC), le chef du gouvernement, a fait une invite aux journalistes. «Vous (président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, ndlr) conviendrez bien avec moi que c’est une chose d’avoir un bel édifice, et des équipements modernes comme le centre de monitoring que nous devons aménager. Mais dans le cadre des médias, c’est une autre chose d’avoir des organes de presse de qualité. Cela doit être un défi auquel nous devons tous œuvrer à relever sur le terrain de la construction d’une nation viable. Plus que tout autre acteur national, la HAC doit redoubler d’efforts et de stratégie pour une meilleure régulation qui ne freine pas l’expression responsable des médias dans leur contenu sur divers canaux. L’information est un véritable pouvoir. Ce pouvoir doit être au service du bien-être de la société, au service des citoyens face aux dérives de toute sorte. Cela dans le respect des valeurs et normes sociétales et des personnes. Ne transformons pas ce pouvoir libérateur en arme de répression contre des individus. Ne transformons pas les plumes et les micros en instruments au service du mensonge public ou du combat politique », a délcaré le PM.
Pour lui, un journaliste détenteur d’une carte de presse doit se distinguer du citoyen ordinaire sur les réseaux sociaux par la vérification des faits publiés. C’est pourquoi, insiste le Premier ministre, il revient à la HAC de veiller à rappeler aux médias le respect de l’éthique et de la déontologie. «Cela y va du respect du noble métier qu’est d’informer les citoyens. Je réitère ici l’engagement du Président de la République à défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession, tel que prescrit dans la déclaration internationale des droits et devoirs des journalistes».
Bernard Goumou a, par ailleurs, invité les professionnels des médias à exercer leur métier dans le “respect des valeurs et normes sociétales”. «J’invite les professionnels de la presse à respecter la vie privée des personnes, pour autant que l’intérêt public n’exige pas le contraire; s’interdire les accusations anonymes ou gratuites. N’hésitons pas à intensifier les sessions de formation et de perfectionnement afin que notre presse joue efficacement son rôle de gardienne de l’intérêt général. Par l’investigation et la critique objective des pouvoirs, notre espoir est que les médias participent à l’éveil des consciences et le soutien au renforcement de la paix et de la cohésion sociale dans le respect des valeurs », a conclu Bernard Goumou.