Alors que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) s’apprête à célébrer l’an 2 de son avènement au pouvoir, les forces vives de Guinée ont appelé à une manifestation qui n’a pas été autorisée par les autorités communales de Matoto, Matam et Dixinn.
La tenue des manifestations interdites se sont toujours soldées par des pertes en vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels considérables. Les risques de reproduction de ces pratiques sont perceptibles dans la capitale Conakry, à quelques heures du 5 septembre 2023, marquant le 2e anniversaire du de la prise du pouvoir par le CNRD.
Pour la junte dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya, «la prise des responsabilités de l’armée», le 5 septembre 2021, mérite d’être célébrée.
Pendant que les membres des FVG comptent sortir dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face à « la gestion unilatérale de la transition », le Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation brandit des menaces contre toute manifestation sur la place publique. Pendant ce temps, le Cnrd organise un « concert géant » au Palais du peuple.
Face à ce deux points, deux mesures, les forces vives n’entendent pas sursoir à l’appel à manifester. Faut-il craindre de nouveaux affrontements entre force de l’ordre et manifestants ?
Par le passé, les manifestations interdites ont toujours engendré des violences ayant causé des pertes en vies humaines.
Pas moins de 20 personnes ont été tuées par balles lors des manifestations sous le Cnrd. Les présumés auteurs de ces «tueries ciblées sur l’Axe» n’ont jamais été inquiétés.