Le coordinateur de la communication de l’UFDG a dénoncé l’assiègement des sièges des partis politiques, sur ordre du CNRD le samedi dernier. Selon Joachim Baba Millimouno, les autorités reviennent sur une pratique que la classe politique a combattue sous le régime d’Alpha Condé.
«Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir et nous avons cru qu’il était venu libérer le pays. Mais à date, nous avons l’impression que c’est la continuité. Et donc l’assiègement des sièges des partis politiques prouve à suffisance que la volonté du CNRD est de museler toute voix discordante à la gouvernance qu’il est en train d’exercer» a-t-il laissé entendre, au micro des animateurs de l’émission Espace expression.
Pour faire face à ces pratiques, il a signalé que sa coalition politique (ANAD), n’attend que l’expiration de la trêve que le FNDC a instauré sur recommandation de la CEDEAO, afin de reprendre les manifestations de rue, ” si toutefois leurs revendications ne sont pas prises en compte”.
«Nous avons constaté le samedi matin le quadrillage de plusieurs partis politiques par des pick-up de gendarmerie, ce qui est déplorable. Nous avons remarqué aussi que plusieurs arrestations…, donc nous avons appelé à la cessation de ces pratiques, faute de quoi nous n’hésiterons pas à appeler à une série de manifestation. Pour l’heure nous suivons un schéma, parce que c’est le FNDC qui est organisateur. Et nous nous approchons à la fin de cette trêve. L’ANAD n’hésitera pas à échanger avec d’autres acteurs politiques et sociaux afin d’organiser des séries de manifestation pour obtenir un dialogue avec le CNRD», prévient Joachim Baba.
A propos justement du dialogue en question, monsieur Millimouno a dit ceci: «Je me demande pourquoi le CNRD nous refuse le dialogue?» Et de poursuivre: «Parce qu’une transition se gère dans la concertation, une transition ce n’est pas l’exclusion…»