Face au nombreux cas de violences ou du sexisme dont sont victimes les filles, Hadja Halimatou Dalein Diallo a demandé à tous, autorités, citoyens, structures non gouvernementales, etc. de prendre leurs responsabilités.
« Je voudrais demander à tout un chacun ici de prendre ses responsabilité. Les violences c’est dans nos quartiers. Les viols c’est dans nos maisons. Les violences c’est chez nos voisins. Prenons nos responsabilités, tout en lançant un appel aux autorités de la place de prendre des mesures draconiennes contre ces bandits, parce que, quelqu’un qui viole est un bandit », a affirmé Hadja Halimatou Dalein Diallo, lors de la première édition de « Elles s’expriment », organisée par le Cercle des jeunes filles battantes et libres de Guinée a organisé les 30 et 31 mars 2022.
En vue de permettre aux filles de s’exprimer sur les différents cas de violences, de sexisme dont elles sont victimes à longueur de journée, un débat a été organisé, débat axé sur ce phénomène en milieu scolaire.
« On a organisé un débat autour du sexisme en milieu scolaire parce qu’on a trouvé qu’il est plus que nécessaire de débattre sur ce sujet et ensemble trouver des solutions pour mettre fin au sexisme en milieu scolaire. Je pense qu’aujourd’hui la responsabilité est partagée. D’une part on pense que la responsabilité vient des élèves et d’autre part on pense que c’est les parents. Vous aurez compris dans la salle c’est les deux couches qui sont invitées. On essaie de voir à qui la responsabilité et comment les deux couches peuvent prendre leur responsabilité pour voir mettre fin à cet phénomène. Vous savez que le sexisme est très délicat et que surtout considéré comme tabou dans notre société. Donc il faut en parlé, et il faut essayer de trouver des solutions », a expliqué la fondatrice de la structure, Makèmè Konaté.
Kadiatou Diallo, coordinatrice du projet ‘’Elles expriment’’ a affirmé que cette initiative vise à renforcer la lutte contre les violences sexistes en milieu scolaire, l’objectif global étant contribuer à l’élimination des violences sexistes en milieu scolaire en vue d’une émancipation des jeunes filles.
«Ce projet permettra donc de renforcer les connaissances des jeunes élèves sur les formes et conséquences des violences sexistes en milieu scolaire, mais aussi favoriser la prise de parole dans l’espace scolaire sur des sujets en lien avec leur émancipation et la lutte contre les violences sexistes. Chaque personne a un avis sur la meilleure manière de combattre et de condamner les violences sexistes. Chacune et chacun, en fonction de son propre vécu des agressions ou des viols dont il ou elle malheureusement, a pu être victime ou desquels il ou elle a pu être témoin, secours, soutien, confident. C’est légitime. Trop longtemps, on a opposé l’expertise à l’expérience », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter qu’il faut que tout le monde prenne sa responsabilité : « Nous sommes nombreuses ici dans cette salle à avoir vécu des violences. Il nous appartient d’en tenir compte, mais aussi et surtout de tenir compte à chaque victime, des différents cas et des différentes trajectoires. »