La 8e conférence mondiale de l’initiative de transparence dans les industries extractives(ITIE) s’est tenue à Paris du 18 au 19 juin 2019. La Guinée a participé à travers sa société civile et les autorités en charge des Mines.
De retour de Paris où il a participé à cette 8e conférence au compte de la société civile guinéenne, Dr Alpha Abdoulaye Diallo président de la coalition Publiez Ce Que Vous Payez Guinée, vice-président du conseil national des organisations de la société civile Guinéenne(CNOSCG) chargé des questions économiques et membre du groupe multipartites ITIE Guinée a dit que son pays, à travers le rapport ITIE a fait beaucoup de progrès.
“Cette conférence mondiale se tient juste après la publication du rapport 2017 ITIE Guinée qui a permis véritablement de donner des informations exhaustives sur le secteur extractif en Guinée mais aussi avec des progrès en matière d’informations contextuelles des propriétés réelles. Il y a aussi la désagrégation des paiements infranationaux. Donc, c’est un contexte très riche où la Guinée a connu un boom minier. Cette 8e conférence de l’ITIE a connu la participation de plusieurs pays (52 membres et les candidats), beaucoup de membres de gouvernements africains, d’Europe, d’Asie, de l’Amérique et le président de la Centrafrique“, nous-a-t-il confié.
Et Dr Diallo de poursuivre: “Cet espace se veut un espace de construction des institutions de transparence fortes au service d’une bonne gouvernance. L’initiative travaille pour la bonne gouvernance des industries extractives. L’ITIE à travers ses rapports produits régulièrement, à permis de renforcer les capacités en créant le débat mais aussi en leur donnant les informations essentielles qu’ils peuvent utiliser pour exiger des comptes au gouvernement et aux autres acteurs de l’industrie extractive (les sociétés minières). Ensuite, les rapports ITIE permettent aux citoyens, aux acteurs de la société civile de formuler des recommandations dans le cadre de l’appui à la réforme dans le secteur extractif. La Guinée, à travers le rapport ITIE a fait beaucoup de progrès, beaucoup de réformes qui sont intégrés dans le système du gouvernement et qui aident vraiment à la transparence. C’est pourquoi, lors de la validation de la Guinée, l’ITIE internationale et le validateur indépendant ont estimé que la Guinée a fait des progrès significatifs. Maintenant, il faut continuer dans ce sens. Il ne faut pas dormir sous ses oreillers. Il y a des mesures correctives. Donc, le comité de pilotage et le gouvernement doivent travailler sur ces mesures correctives pour que dans les 18 prochains mois que la Guinée soit déclarée pays ayant effectué des progrès satisfaisants”.
À l’en croire, c’est le point qui est recherché sans oublier aujourd’hui, ce qui est plus important avec la nouvelle norme 2019.
“Avec la nouvelle norme 2019, il faut réaliser des progrès exceptionnels. Cette nouvelle norme, la Guinée est beaucoup plus en avance puisque maintenant là la divulgation des contrats est obligatoire. Notre pays a divulgué ses contrats depuis 2013 et 2014. La Guinée est citée en exemple dans ce cadre là. Il y a également la divulgation des propriétés réelles. Là aussi, il faut renforcer le système de déclaration mais aussi finaliser la feuille de route pour que la Guinée soit au rendez-vous de ce défis là. L’ITIE à travers son groupe multipartites (société civile, gouvernement, société minière et partenaires) est un outil pour renforcer la transparence et aussi accroître les ressources puisque l’ITIE s’intéresse à toute la chaîne de valeur depuis l’octroi des contrats jusqu’à l’utilisation des revenus miniers. Donc, les pays qui dépendent des ressources naturelles sont confrontés à des défis spécifiques en matière de développement”, a-t-il indiqué.
Pour cet activiste, le renforcement des institutions et le cadre de gouvernance contribue à réduire les risques de corruption et à mobiliser les ressources en faveur du développement durable.