A peine remerciés par le ministre de l’Éducation Nationale, Mory Sangaré, il y a une semaine, les enseignants contractuels réclament leur insertion à la fonction publique. Engagés depuis le mois d’octobre 2018, pour contrer la grève du SLECG, ces enseignants dénoncent la “violation des mesures” prises par le gouvernement, en leur faveur.
“Rien n’autorise le ministre à mettre fin à notre droit, parce que depuis le 26 septembre 2018 il y a eu une note circulaire adressée à tous les IRE, DPE et DCE invitant les diplômés sans emploi à déposer leur candidature, pour être engagé en qualité de contractuel. La note du ministre faisait cas d’une durée d’une année d’engagement” a dénoncé le coordinateur des enseignants contractuels de Guinée, Alceny Mabinti Camara.
Invité dans l’émission des Grandes Gueules de ce vendredi 1er février, le représentant des enseignants contractuels a fustigé la note circulaire du ministre, mettant fin à leur service. Et aussi les demandant de se préparer pour un concours d’entrée à la fonction publique.
Une note qui violerait certaines clauses de leur contrat. D’ailleurs il dénonce certaines incohérences dans la note dont : « le prétendu paiement de leur prime d’encouragement ».
Dans un mémo adressé au président de la République et au gouvernement, ils ont demandé le paiement intégral de leur prime d’encouragement, qui ne serait toujours pas disponible. Ainsi que leur engagement à la fonction publique, sans l’organisation d’un concours au préalable.
Selon Alceny Mabinti Camara, il n’est pas question de les indemniser, puisque leur objectif préalable est d’intégrer la fonction publique.
Interrogé sur la question de la légalité de leur revendication, il répond: « Nous n’avons pas un contrat écrit avec un État, mais nous avons des actes qui engagent l’État dont : les notes de services qui nous ont mutées dans tous les établissements d’enseignement élémentaire et secondaire, les chefs d’établissement nous ont délivré des attestations de prise de fonction, les cahiers de préparation et nos cartes d’identité, qui étaient demandés par le payeur pour pouvoir être en possession de la prime d’encouragement ( 400.000GNG/mois) » ainsi que la durée du contrat fixée à neuf (9) mois, a-t-il précisé.