Le Comité National du Rassemblement et pour le Développement (CNRD), a annoncé avoir accueilli «favorablement», la demande de retour au pays de l’ancien président de la transition, Moussa Dadis CAMARA. Il a de même précisé que cela n’a rien à voir avec une volonté “d’ingérence” dans une procédure judiciaire qui pourrait concerner le Capitaine à la retraite, résident à Ouagadougou depuis 2009.
L’avocat du chef de la junte d’alors, qui est intervenu ce mercredi 1er décembre 2021 chez nos confrères de FIM FM, s’est montré plus que déterminé pour la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009.
Sur la question , Maître Jean Baptiste Jocamey Haba a précisé que toutes les interviews que lui et son client ont accordées aux médias nationaux et internationaux, qu’il n’a jamais été question pour Dadis CAMARA :« de se soustraire aux obligations quelconques de la justice. Il a toujours dit directement ou par moi, qu’il était pour que le procès du 28 septembre 2009 se tienne très rapidement. »
Selon cet avocat, l’ancien aide de camp du chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir après le décès du président Conté en 2009, a été entendu en tant que «témoin» le 28 février 2015 par la doyenne des juge du tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le 8 juillet de la même année aussi, il a été aussi en interrogatoire de première comparution où il a été «inculpé». Et le 13 juillet 2015, poursuit l’avocat, Moussa Dadis CAMARA a été entendu sur le fond «où il a donné toute sa version des faits». Aux dires de Me Jean Baptiste, pendant toutes ces comparutions, Moussa Dadis CAMARA a toujours dit :«qu’il restait à la disposition de la justice de la Guinée. Personnellement, j’ai toujours écrit au Pool des juges d’instruction en demandant que le président Moussa Dadis CAMARA entre en Guinée pour se mettre à la disposition de la justice de son pays.»
Le seul vœu de Moussa Dadis CAMARA, selon toujours son avocat est que le procès des massacres du 28 septembre «se tienne», parce que, précise-t-il: «sa vie ne se limite pas au 11 mois 20 jours qu’il a fait en tant chef d’État en République de Guinée. Il a encore une autre vie. C’est un homme qui ne peut faire du mal à une mouche. Nous sommes plus pressés que n’importe qui , pour que ce procès se tienne».