À l’occasion de la journée internationale du reggae, célébrée le 1er juillet de chaque année, Aly Baba, secrétaire général du Mouvement rasta de Guinée (Mourag) a accordé une interview à la rédaction Guinee360.com. L’artiste reggae Man y évoque l’origine du Mourag, son évolution, ses activités et son interconnexion avec le reste des mouvements reggaes Africains. Il aborde également les ambitions du Mourag pour l’année 2023.
Guinee360.com : Le 1er juillet est consacré à la musique reggae que prévoit le Mouvement Rasta de Guinée à cette occasion ?
Aly Baba: Le 1er juillet représente pour nous une journée de diffusion de la musique reggae partout dans le monde, il s’agit de jouer du reggae et de passer le message des grandes icônes du reggae. À l’occasion de cette journée, nous avons l’habitude d’organiser un dîner avec les citoyens accompagné d’un sound system.
Quel message adressez-vous à l’occasion du 1er juillet ?
À l’occasion de cette journée internationale du reggae, j’invite tous les amoureux (lovers) de la musique reggae d’écouter cette musique, car c’est une musique pleine de messages positifs et un appel à l’unité.
Parlez-nous de l’historique du Mouvement rasta de Guinée ?
Le Mouvement rasta de Guinée en abrégé (Mourag) a été créé en 1992 par nos aînés. Il s’agit de Fori Youla, Jah Max Mara et Alpha Wess, etc.
Le Mouvement rasta de Guinée a pour objectif d’informer le peuple sur le rastafari, ressortir l’identité culturelle de l’Afrique, promouvoir et défendre le développement économique, éducatif, culturel, spirituel, diététique et écologique ; concrétiser l’unité africaine ; initié des projets ; défendre la paix, la justice et l’amour entre tous les hommes.
Aujourd’hui comment se porte le Mouvement rasta de Guinée ?
Le Mouvement rasta de Guinée (Mourag) se porte très bien, car nous essayons d’élargir la connexion un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, nous sommes membres du Rastafari conseil continental (RCC). Le Mourag a un siège social à Kindia de 6 hectares, appelé Kurukafuwa ou le Village Rasta.
Comment évoluent les activités du Mourag ?
Nos activités évoluent comme sur des roulettes à travers nos contributions et le soutien de quelques membres d’honneur. Seulement, nous avons besoin du soutien de l’État à travers le ministère de la Culture, car c’est pas facile dans l’exécution de nos activités.
Quelle sont les plans d’actions du Mouvement Rasta de Guinée et ces domaines d’intervention en Guinée ?
D’abord, le Mouvement Rasta de Guinée (Mourag) est établi de façon officielle, on n’est reconnu par l’État à travers notre engagement et nos activités menées sur le terrain en République de Guinée et à l’international. Dénoncer, sensibiliser, promouvoir la paix et l’unité.
Cette année, nous avons un plan d’action très chargé :
– L’organisation d’une journée de solidarité avec les migrants ;
– Préparatifs du festival panafricain d’intégration ;
– Le pèlerinage panafricains c’est-à-dire rappeler à nos pères fondateur de l’indépendance ;
– Le Mourag Zion tour (qui vise à sensibiliser la population sur la protection de l’environnement) ;
– Carnaval sur l’unité africaine à Boké le 25 mai dernier (sensibilisation reboisement).
Quelle relation le Mouvement rasta de Guinée partage-t-il avec le reste des autres rastas de la sous-région et à travers le monde ?
De nos jours, nous sommes membres d’une très grande fédération rastafari dans le monde RCC, ECOWAS, nous participons à des festivals reggae en Allemagne à travers l’actuel président Gbasikolo Faro Konaté qui réside entre la Guinée et l’Allemagne. L’année dernière, nous avons été au 4e sommet international de rastafari au Ghana.
Quel regard avez-vous sur le reggae guinéen et Africain ?
L’industrie du reggae est un peu restreint, il faut une synergie et un grand festival reggae. C’est pourquoi nous avons initié cette année le festival panafricain d’intégration. Il faut des sounds systems pour une bonne promotion de reggae inscrit dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Quel avenir pour le Mouvement rasta de Guinée (Mourag) ?
L’avenir du Mourag est très prometteur, car le fondement est solide et du jour au lendemain, il y a des nouveaux adhérents. Vous vous imaginez depuis combien d’année, c’est la première société civile de la Guinée, donc ce patrimoine ne va jamais mourir. Vous vous imaginez depuis combien d’année, c’est la première société civile de la Guinée, donc ce patrimoine ne va jamais mourir.
Votre mot de fin ?
Pour finir, je remercie le site Guinee360.com pour cette interview et je souhaite une excellente lecture à tous vos lecteurs. Merci à vous également cher Moustapha Barry. One love. Peace and love !