Pour la libération de leurs cadres, la réouverture du siège et bureaux de l’UFDG, le bureau de la jeunesse de ce parti politique souhaite reprendre les manifestations de rue. Une annonce faite lors de la dernière assemblée générale virtuelle du parti. Interrogé ce jeudi 1er juillet 2021 sur la question, le président de la Coalition Nationale des Acteurs pour la Paix et le Développement (COPAID) pense que ce n’est pas la solution pendant que le pays est plongé dans crise politique et sociale.
« L’UFDG estime que c’est le recours et s’ils pensent que c’est le seul recours pour se faire entendre et que c’est un droit constitutionnel, je parle de l’ancien constitution qui confère en son article 10 le droit de manifester au cas où vous êtes indigné par rapport à une situation, c’est normal. Mais il faut voir si le moment est propice. C’est une interrogation que je fais personnellement étant citoyen guinéen et connaissant l’atmosphère actuel à la fois économique et sociale du pays. A mon avis, reprendre les manifestations actuellement ne ferra qu’empirer les choses . La Guinée traverse une impasse politique très fragile sans parler du tissu social etc . Le rapport de force finira toujours par des violences que nous avons toujours connues. Aujourd’hui, il y a des centaines de familles endeuillées particulièrement dans cette zone de l’axe qui est un symbole de lutte et le fief de l’UFDG pratiquement, le moment n’est pas opportun », a déclaré Ibrahima Aminata Diallo.
Poursuivant, Ibrahim Aminata Diallo invite l’UFDG à aller au dialogue pour le bien être de la jeunesse guinéenne. Selon lui seul le dialogue peut réconcilier les guinéens.
« A partir du moment où le pouvoir a exprimé la volonté d’aller vers un dialogue il faut y aller. Malgré qu’il estime qu’au cours des autres dialogues le pouvoir n’a pas été sincère. Donc l’UFDG peut exiger les préalables pour aller vers ce dialogue. Parce qu’à mon avis c’est la solution. Seul le dialogue pourra aboutir à une fin heureuse », a-t-il ajouté.
Au regard de certains observateurs, les jeunes de l’UFDG sont en désespoir de cause, c’est pourquoi ils pensent à reprendre les manifestations de rue qui ont souvent enregistré des victimes dans le pays.