Les ateliers préparatoires des examens nationaux ont recommandé l’interruption volontaire des réseaux sociaux de 9h à 16h lors des examens. Vendredi, en marge d’une conférence de presse, le ministre des Télécommunications a affirmé qu’une telle interruption est contre-productive.
Cette recommandation des participants aux ateliers régionaux préparatoires des examens est justifiée par le souci de sécuriser le processus d’évaluation des candidats. Mais pour le ministre des Télécommunications, Moustapha Mamy Diaby, cela impacts négatifs sur l’économie nationale : « Il est plus facile d’empêcher que les élèves entrent avec des téléphones ou tout autre équipement dans une salle d’examen que de couper les réseaux sociaux. C’est contre-productif du point de vue sécurité des examens et c’est contre-productif du point de vue économique, parce que vous coupez vous touchez une très grande partie, l’impact sur l’économie nationale est considérable. »
Monsieur le Ministre, je vois votre point de vue, mais vous devez comprendre que la corruption aujourd’hui dans l’éducation Guinéenne est encrée dans les classes et elle est surtout favorisée par la surveillance des examens nationaux. Je suis un professeur et je sais ce qui se passe pendant le déroulement des examens nationaux. Si vous n’acceptez pas de couper l’internet lors des examens, la surveillance ne pourra rien faire pour freiner l’entrée des téléphones dans les salles d’examens par ce que les surveillants et les délégués sont les principaux acteurs de cette forme de corruption. Voici comment ça se fait; Les candidats amènes de l’argent avec eux, entre 20 à 40.000 FG par élève et par matière. C’est cet argent ils rassemblent à chaque épreuve pour corrompre les surveillants dans chacune de leurs salles d’examen. Donc il suffit qu’il y est un seul téléphone dans la salle pour envoyer le sujet à un professeur de hors quelque part qui traite rapidement et balance aux élèves en classe. Dans certaines classes, chaque rangé peut posséder un téléphone pour vite se partager le traité du sujet. Monsieur le Ministre, ce mal est général et tous les surveillants sont conscients. Si moi je refuse ici, les autres vont favoriser les élèves par ailleurs, alors c’est moi qui suis donc le méchant et j’ai fait perdre les élèves alors que les autres n’ont rien fait ailleurs. En plus, il y a l’argent en jeux, Dans chaque salle d’examen il y a au moins 30 élèves, si vous faites la multiplication des 30.000 x 30 vous aurez 900.000 par matière et si vous faites la multiplication par les 7 matières par exemple pour le Bac, vous aurez 6.300.000 FG de quoi passer une très bonne vacance avec sa famille. C’est surtout là le nœud du problème, donc si vous dites qu’il est plus facile d’interdire l’entrée des téléphones dans les salles d’examen, je vous dirai que c’est pas facile par ce que c’est l’argent qui parle, et devant cette situation, les surveillants ne surveillent plus les élèves, mais ils surveillent le délégué pour protéger les élèves et leur permettre de copier. Conscient que cela n’honore pas notre éducation et contribue à l’affaiblir d’avantage, et que l’avenir de la nation est en jeux, je vous prie Monsieur le Ministre de revoir votre position sur la question, je suis conscient que cela jouera beaucoup sur l’économie. Mais pour qui accumulons-nous les économies? N’est ce pas pour cette future génération? Et si leur éducation est bafouée, l’avenir du pays sera profondément affecté. C’est pourquoi je vous en supplie de couper l’internet lors des examens nationaux!