En préparatif pour tenir sa marche de protestation ce jeudi 23 juin, le Front national pour la défense de la Constitution a reçu à son siège, une délégation des sages. Elle a demandé aux membres de sursoir à la manifestation. Au micro de nos confrères de la radio Fim, le responsable des stratégies du FNDC est revenu sur l’essentiel des échanges avec ces autorités morales.
Ibrahima Diallo a fait savoir que lorsque ces sages ont demandé au FNDC de renoncer à l’organisation de sa marche, il les a fait comprendre qu’il était très ”difficile” à 24 heures de l’organisation d’une manifestation, qu’on vienne les solliciter pour le report de cette décision. Néanmoins, explique Ibrahima, «nous avons demandé la garantie auprès des religieux, ils nous ont dit qu’ils ont eu le Curtis de l’autre côté du pouvoir. Nous leur avons fait savoir comme ils ont dit que nous sommes leurs fils, donc nous avons dit que même si cette rencontre était un piège, nous acceptons de tomber dedans les accordant le bénéfice de doute. Nous les avons rappelé leur responsabilité de guide religieux, d’autorité morale qui pourrait prendre ses responsabilités et dire la vérité au CNRD afin que ce cadre dialogue-là ne soit pas un dialogue de trop, mais un cadre de dialogue franc et sincère pour qu’on puisse sortir de cette situation de crise. Donc, c’est la garantie là que les religieux nous ont donné et nous avons accepté.»
Le FNDC n’a pas hésité de rappeler à ces religieux, ces revendications pour la bonne marche de la transition en cours: «Nous les avons dit que nous avons besoin d’un dialogue avec la facilitation de la CEDEAO, un dialogue dans l’esprit de l’article 77 de la charte de la transition qui dispose que la durée de la transition sera fixée de commun accord avec les forces vives de la nation et le CNRD. Ils nous ont dit qu’ils ont entendu et puisqu’ils ont la garantie de l’autre côté que le dialogue sera franc et sincère, qu’ils vont aller porter ses mêmes engagements et qu’ils s’engagent à prendre la parole publique au moment venu s’il y a des blocages pour rappeler à chacun à ses responsabilités.»
Selon Ibrahima Diallo, avant cette rencontre avec les autorités morales du pays, ils ont eu des contacts informels avec plusieurs personnalités: «Certains sont de l’exécutif, d’autres à la présidence de la République, il y’a eu aussi à l’international un peu partout.»