La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) a organisé une conférence de presse sur le thème : “Justice et indemnisation provisoire pour les victimes des événements de janvier et février 2007”, ce jeudi 20 janvier 2022 à Conakry.
On se souvient encore entre janvier et février 2007 des guinéens étaient sortis manifester leur ras-le-bol contre le régime du feu Général Lansana Conté. Une manifestation qui avait enregistré des dégâts matériels et humains importants sur toute l’étendue du territoire national.
Le bilan des massacres a fait état de 160 morts, 1188 blessées et 940 arrestations et de détentions arbitraires suivis des actes de tortures selon les organisations des défenses de droits de l’homme.
Malgré la création d’une commission d’enquête dès le mois de mai 2007, justice n’a toujours pas été rendue, quinze(15) ans après les faits.
“Le 18 mai 2012, cinquante (50) victimes ont porté plainte avec constitution de partie civile devant le Tribunal de Première Instance de Conakry II (Dixinn) Suite à cette plainte, un juge d’instruction a été désigné pour mener les enquêtes dans cette affaire. Mais, depuis la fin des premières auditions de vingt-huit (28) victimes, il y a plus de neuf (09) ans de cela, le dossier n’a pas connu d’avancées, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes”, a déploré la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale International (CGCPI).
Cette coalition qui s’est constituée en partie civile dans ce dossier demande aux autorités guinéennes de tout faire pour que les crimes d’État depuis 1958 soient jugés.
En particulier elle lance un appel aux autorités guinéennes pour qu’elles accordent à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendants devant les juridictions et allouent une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme.
2SOW