Comme nous l’annoncions précédemment, le procès en appel de l’activiste de la société civile Oumar Sylla alias Foniké Mengué s’est ouvert ce jeudi 20 mai 2021, devant la Cour d’Appel de Conakry.
Ce militant pro démocratie, par ailleurs responsable de la mobilisation du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) est jugé dans deux affaires. Le premier, c’est l’appel du parquet de Dixinn contre la décision du juge Alphonse Charles Wright, qui avait libéré l’activiste. Et le second, c’est contre sa condamnation à 11 mois de prison «pour provocation d’attroupement non armé» par le tribunal de première instance de Mafanco, peine qu’il est en train de purger présentement à la maison centrale de Conakry.
Dès l’ouverture des débats, les avocats de ce responsable du FNDC ont demandé l’annulation de la décision rendue par le tribunal de première instance de Mafanco, qui condamne Oumar Sylla à 11 mois de prison.
«Une personne ne peut pas s’attrouper seul. Il a été repéré sur sa moto et arrêté par une unité mixte », rappellent t’ils.
Poursuivant, les conseillers d’Oumar Sylla ont dénoncé la requalification des faits par le tribunal de Mafanco, une requalification qui n’aurait pas selon eux obéit aux règles de la procédure.
Pour sa part, le représentant du ministère public soutient qu’il y a eu bel et bien provocation d’attroupement de la part de Foniké Mengué, qui se trouve être selon lui un mobilisateur.
«Effectivement, il a été sur sa moto alors qu’il participait à une manifestation interdite. Il n’y a jamais eu de violations dans le premier jugement rendu par le tribunal de Mafanco. Oumar Sylla sait pertinemment qu’il n’y a pas de liberté sans limitation. Il loge à Commandanyah, il a été arrêté à Gbessia», a rappelé l’avocat général Mohamed Kaba.
Poursuivant, le ministère public a sollicité le renvoi du procès. Une demande à laquelle les avocats de la défense ne se sont pas opposés, mais ils ont à leur tour solliciter la libéralisation de leur client.
En réponse à cette demande de mise en liberté, l’avocat général Mohamed Kaba a fait savoir que les débats tournent autour du premier dossier dans lequel Oumar Sylla a bénéficié d’une mise en liberté.
Pour lui, cette demande des avocats de l’activiste est sans objet, à partir du moment où le responsable du FNDC n’est pas en détention dans le premier dossier.
A son tour, le juge Seydou Keita a rejeté la demande de mise en liberté des avocats et a renvoyé l’affaire au 03 juin prochain pour les plaidoiries et réquisition et maintient Foniké en détention.