Alors que le camp présidentiel et ses soutiens sont à la dernière ligne droite dans les préparatifs pour l’investiture du président Alpha Condé prévue ce 15 décembre à Conakry, Cellou Dalein Diallo lui multiplie les sorties pour revendiquer sa «victoire» à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.

Au cours d’un entretien qu’il a accordé à un média sénégalais ce week-end, le candidat de l’Alliance national pour l’alternance démocratique réaffirme qu’il est le seul vainqueur de ce scrutin.

Plus de deux (2) moi après la tenue de cette élection, la crise politique guinéenne s’accentue et pour le moment aucune initiative allant dans le sens du dialogue n’est envisagée.

A la question de savoir s’il est ouvert à une quelconque négociation avec le président de la République, Cellou Dalein Diallo répond.

«Si c’est pour des modalités de faire reconnaître ma victoire oui. Si non, je ne vois pas sur quoi on peut discuter», tranche le candidat de l’ANAD

«J’ai gagné dans les urnes, j’ai des preuves, je suis prêt à ce qu’une commission d’experts internationaux viennent examiner les documents parce que la cour constitutionnelle a refusé de le faire, et qu’on puisse dire la vérité dans cette affaire», a-t-il ajouté

Dans cet entretien, le candidat malheureux de l’élection présidentielle d’octobre dernier ne laisse entrevoir aucune démarche possible pour une sortie de crise en Guinée.

Le leader de l’UFDG déplore ensuite, la volonté d’Alpha Condé de se maintenir au pouvoir en depit de toutes les contestations menées à l’interne par les organisations de la société civile et la quasi totalité des partis politiques regroupés au sein du FNDC.

«Alpha Condé a utilisé la force et la corruption pour réaliser son projet (…)», regrette t-il

Face à tous les efforts fournis par les responsables de son parti et son allié de l’ANAD pour obtenir à temps les résultats des élections bureau de vote par bureau de vote et circonscription par circonscription, Dalein prévient qu’il n’est pas prêt à réculer face à la volonté persiste t-il du pouvoir de confisquer la vérité des urnes.

« Aujourd’hui nous sommes dans la lutte pour la reconnaissance de notre victoire. Parce qu’on est prêt devant n’importe quelle commission à mettre en évidence cette victoire», rassure l’opposant

De l’avis de plusieurs observateurs, le fait pour lui de participer à la présidentielle du 18 octobre Cellou a cautionné ce qu’il appelle aujourd’hui «une mascarade électorale».

«Oui on nous l’a reproché souvent. Mais on a évalué la situation, pour nous c’était impossible pour M. Alpha Condé de gagner cette élection parce que nous nous sommes dit que le peuple de Guinée allait nous donner une légitimité car personne ne veut ce troisième mandat», martele l’ancien premier ministre.