L’élection présidentielle du 18 octobre approche à petits pas. Les candidats s’annoncent au compte goûte. Après l’investiture d’Alpha Condé (mais qui n’a toujours dit s’il va bien se présenter), celle du Dr Ousmane Kaba du PADES, c’est le tour d’Elie Kamano d’annoncer sa candidature à cette élection présidentielle.
L’ancien reggae man guinéen a été désigné candidat lors d’une convention que le Parti guinéen de la solidarité, de la démocratie et du développement (PGSD) a organisée ce 9 août 2020 à son siège à Yembeya, dans la commune de Ratoma.
« J’ai toujours eu foi à un idéal pour lequel j’ai sacrifié mon énergie, pour lequel j’ai eu sans cesse de menaces verbales et physiques, pour lequel j’ai renoncé aux privilèges et au luxe du monde, pour lequel j’ai été traité de fou pour avoir combattu les inégalités dans notre société, pour lequel je crève de faim, mais aussi d’aucuns pensent que je mange dans la même assiette que ceux qui pillent nos ressources en mettant leur famille, leurs amis et leur mafia à l’abri de la misère et auxquels j’ai décidé de barrer la route», a affirmé Elie Kamano.
Plus loin, le président du PGSD dit choisir la voie des urnes pour faire Alpha Condé qui pourrait s’octroyer un 3ème mandat, ou un premier mandat d’une nouvelle République, selon les cas.
« Une lutte s’exprime par deux voies. La première voie s’exprime par les protestations, les manifestations voire même les émeutes qui conduisent souvent les pays dans un chaos indescriptible. La seconde voie, c’est par les urnes. Telle est la voie qui nous reste à expérimenter. Il y a un adage qui dit que celui qui règne par les armes, périra par les armes. Alpha Condé n’est pas arrivé par les armes, mais par les urnes. Alors s’il se présente, allons le battre dans les urnes pour mettre notre empreinte dans la gouvernance de la Guinée. Faisant en sorte que ces élections soient une sanction que le peuple de Guinée doit infliger au système corrompu et insoucieux de la précarité des conditions de vie de nos compatriotes. Faisant en sorte, comme dans les autres pays, les urnes soient notre voie de recours. »