Au sortir d’une rencontre avec le Représentant spécial des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ce mardi 10 mars 2020 au siège du FNDC à Kipé, Abdourahmane Sano a réitéré à Ibn Chambas sa volonté d’aller au dialogue pour trouver une issue favorable à la crise que traverse le pays ces derniers temps.
Ibn Chambas était porteur d’un message appelant les responsables du FNDC à la retenue et de privilégier le dialogue.
Pour Abdourahmane Sano, sa structure est rigoureusement dans cette logique. Pour preuve, souligne le coordinateur national du FNDC, qui défend les lois d’un pays, défend la constitution, œuvre forcément pour la paix.
« Qu’on soit gouvernants ou gouverné, dès lors qu’on commence à violer les lois de la République, on entre directement dans une situation qui favorise la violence et la menace pour la paix, la sécurité et de l’instabilité. Malheureusement, c’est ce qu’Alpha Condé est en train de faire. Il expose la Guinée et les pays voisins à des risques dangereux. Aujourd’hui nous comptons bêtement quarante-deux (42) morts. Nous avons des centaines de gens qui croupissent dans les prisons. D’autres qui en n’ont fait les frais. Nous avons des blessés dont plus d’une soixantaine qui sont devenus des handicapés à vie. Il y a le kidnapping qui est devenu comme mode de gouvernance. Tout le monde se sent en insécurité. Personne n’est épargné. Un pouvoir qui crée ces genres de situations, comprenez avec moi le traumatisme dans lequel ce pouvoir est en train de nous plonger», a déclaré le patron du FNDC.
Abdourahmane Sano indique par ailleurs que la détermination et l’engagement du peuple de Guinée auprès du FNDC à défendre les lois de la République sont clairs : « Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout dans la recherche de la préservation des droits humains, le respect de la constitution et pour l’instauration de la paix dans le pays. Mais cela passe forcément, nous estimons, par le dialogue. Le peuple de Guinée ne compte que sur soi-même. »
L’opposant au troisième mandat dénonce également les exactions commises sur des citoyens dans certains quartiers de la haute banlieue, à l’occasion des manifestations politiques : « Vous vous rappelez très bien qu’Alpha Condé a dit que partout où il y a eu changement de constitution, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait. Ça veut dire qu’ils sont prêts à la violence. Et cette violence on voit aujourd’hui comment elle est en train d’être exercée par les forces de l’ordre sur les citoyens. Mais notre engagement est total. Nous allons continuer à nous tenir debout face au défi de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans notre pays. »