Présent ce mardi, 10 mars 2020, à la rencontre du FNDC avec le représentant spécial des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le président du Parti des Démocrates et de l’Espoir (PADES), a apporté des précisions sur le séjour en Guinée d’Ibn Chambas.
Pour Dr Ousmane Kaba, au niveau international, c’est la CEDEAO en principe qui doit s’occuper du cas particulier de la Guinée. Car, selon le patron du PADES, c’est la position de la CEDEAO qui sera imposable au niveau des Nations Unies et de l’Union africaine : «Au niveau international, l’importance, c’est la CEDEAO. Le principe de complémentarité voudrait que ce soit la CEDEAO elle-même qui s’occupe de la Guinée et ensuite elle envoie les conclusions de ses consultations au niveau de l’Union africaine et enfin au niveau des Nations Unies. Donc c’est dans cette démarche qu’il faut voir les négociations qui vont se passer. Les semaines à venir, la position de la CEDEAO sera cruciale. Quant à la position définitive de la communauté internationale, c’est un point technique important à savoir. Je veux dire simplement que la prise de position qui sera effectuée par la CEDEAO, ce sera celle qui va s’imposer au niveau de l’Union africaine et au niveau des Nations Unies. D’où l’importance des contacts au niveau de la CEDEAO et des discussions que nous allons continuer à entamer avec cette organisation de notre sous-région. Il s’agit simplement pour les Nations-Unies de déléguer les pouvoirs à l’Union africaine, qui, à son tour, déléguera les pouvoirs à la CEDEAO. »
Cette énième visite en Guinée du représentant spécial des Nations Unies intervient au moment où une mission des experts de la CEDEAO pour assainir le fichier électoral séjourne dans le pays.
Pour l’opposant Dr Ousmane Kaba, le problème de la Guinée va au-delà de ce fichier électoral, même s’il en est un autre : « La solution n’est pas que technique. Elle est aussi politique. Le problème du fichier électoral est important certes, mais le problème le plus important, c’est le problème de la constitution et de la présidence à vie pour le président Alpha Condé».