Ibrahima Kassory Fofana était l’invité Afrique de Christophe Boisbouvier ce 26 février 2020 sur RFI. Au cours de cette interview, le Premier ministre est revenu sur le retrait de l’OIF du processus électoral mais aussi sur les propos d’Alpha Condé appelant ses partisans “à frapper” d’autres citoyens.
Sur l’argument de l’Organisation Internationale de la Francophonie sur les 2 490 000 électeurs « problématiques», Kassory reconnaît réellement le cas de ces électeurs mais relativise : “il y a un problème politique concernant ces 2 500 000 électeurs parce que, la loi électorale qui régit les élections devrait être révisée pour permettre d’évacuer sur les 2 5000 000 ceux qui ne sont pas dans les règles, malheureusement cette loi n’a pas pu être révisée parce que l’opposition et la mouvance ne se sont pas entendus à l’assemblée” explique le Premier ministre.
Pour Kassory Fofana, ces 2 490 000 électeurs ne devraient pas affecter la sincérité du processus électoral parce que pour lui, ces “électeurs problématiques” sont repartis à la fois dans les fiefs de la mouvance mais aussi de l’opposition, “en haute Guinée, à Kankan vous avez 351 000, à Labé vous avez 200 000, à Mamou vous avez 131 000, ce sont les zones de l’opposition et à Conakry vous avez 544 000”.
Répondant à une question sur les propos du président Condé qui a affirmé face à ses militants “quiconque viendra pour détruire les urnes, frappez-le”, Kassory affirme “ce n’est pas le rôle du président” d’appeler des citoyens à frapper d’autres. Pour lui, “c’est une exagération de langage et il [le président ndlr] ne le pense même pas”.