Le front national pour la défense de la constitution (FNDC) note plus de 20 morts enregistrés depuis le début de ses mobilisations le 14 octobre dernier.
Une situation que ne cessent de dénoncer les organisateurs de ces marches. C’est le cas du président de l’organe provisoire du MoDeL.
Abordant le sujet en marge de la manifestation de ce mardi 10 décembre 2019, Aliou Bah accuse le gouvernement guinéen d’être le seul coupable de ces tueries: «En Guinée, c’est l’Etat qui tue. Nous l’avons prouvé parce qu’à chaque fois que nous organisons des manifestations, si l’Etat ne participe pas, nous faisons nos manifestations dans la paix, dans la joie et dans les règles démocratiques. »
L’autre chose qui a attiré l’attention du leader du MoDeL au cours de son intervention, c’est le sujet lié au changement constitutionnel pouvant ouvrir la voie à une présidence à vie en Guinée.
C’est une nouvelle forme de dictature qu’Alpha Condé veut imposer à la population guinéenne, estime-t-il: « Nous avons un régime qui a choisi d’être sourd et aveugle pour écouter des courtisans pour faire croire que ce sont eux le peuple. Le peuple de Guinée c’est vous, c’est vous qui avez la légitimité aujourd’hui. Aucun président ne peut imposer son diktat à la jeunesse guinéenne. La dictature c’est terminé. Si Alpha Condé veut être un dictateur, il n’a qu’à le faire dans une autre époque. »
Pour Aliou Bah, le peuple de Guinée aspire à vivre dans une démocratie et dans un État de droit: « Nous en avons marre d’aller vivre chez les autres. Nous avons en avons marre d’être des immigrés. Nous voulons vivre dans notre pays. »